Douze nouveaux réservistes pour renforcer l'effectif de la gendarmerie à Saint-Martin
« Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays » a déclaré le Lieutenant-colonel Sébastien Manzoni en introduction de la cérémonie de clôture de la formation des réservistes de Saint-Martin, citant ainsi le discours d’investiture de John Fitzgerald Kennedy, 35e président des Etats-Unis.
Au cours de cette cérémonie qui s'est déroulée vendredi 20 juillet à la caserne de Marigot, douze réservistes fraîchement formés ont reçu leur insigne des mains de la préfète Sylvie Feucher, du deuxième vice-président de la COM Yawo Nyuidadzi, et de Pascale Alix-Laborde, conseillère territoriale.
Ces douze nouveaux réservistes, essentiellement des femmes (seul un homme), faisaient partie des 80 volontaires à s’être présentés à la journée de recrutement qui s’est tenue en mars dernier. La gendarmerie de Saint-Martin comptait jusque-là moins d’une dizaine de réservistes, et leur besoin s'était notamment fait ressentir après Irma. Issus de la société civile, leur rôle est de « participer directement à la sécurité intérieure du pays sans attendre le temps de la gestion de crise et à la prévention de proximité » a résumé Sébastien Manzoni avant de leur souhaiter la bienvenue au sein de la gendarmerie qui est « désormais pour [eux] une nouvelle famille ».
Alexandra Vanputten, 33 ans, est l’une des nouvelles réservistes. Elle s’est portée volontaire pour « prévenir la délinquance » et parce qu’elle souhaiterait à terme devenir technicienne en identification criminelle. Avant de recevoir leur insigne les douze nouveaux réservistes ont suivi une formation de quinze jours supervisée par le commandant Jean, conseiller de la Réserve opérationnelle de Guadeloupe qui compte 300 membres (et dont dépendent Saint-Martin et Saint-Barthélemy), retraité de la gendarmerie et lui-même réserviste. Le programme était « très chargé » reconnaît-il pour saluer la volonté et la motivation de ses élèves. Ils ont ainsi été formés à la maîtrise de l’adversaire avec une arme et sans arme, ainsi qu’à la théorie pour apprendre à marcher au pas, le fonctionnement de la gendarmerie, des grades, de la radio et de l’éthique.
L’objectif de cette réserve opérationnelle est de « casser la distance en créant une proximité » entre les gendarmes et la population explique le lieutenant-colonel Sébastien Manzoni. « Le but c’est qu’ils soient dehors, au contact de la population » ajoute-t-il en espérant qu’ils puissent peut-être désamorcer plus facilement des situations conflictuelles que des gendarmes fraîchement arrivés de métropole et pas toujours bien vus par la population locale. Les réservistes seront également appelés à renforcer les équipes de gendarmerie lors de la gestion de grands événements et rassemblements publics.
Mercedes Castillo Daisy travaille au service des étrangers de la préfecture et est réserviste depuis 2011. « En tant que réserviste on peut calmer beaucoup de situations parce qu’on a la connaissance du terrain et des langues ». A l’instar de sa collègue Maingrette Gerty, traductrice en espagnol, anglais et créole dans la vie civile, elle est souvent appelée à être interprète à l’accueil de la gendarmerie où sur le terrain. « On veut aider la gendarmerie et la population qui ne parle pas forcément français pour qu’il y ait moins de barrière entre eux » avance cette dernière.
Chaque mois, les réservistes donnent leurs disponibilités pour le mois en cours selon leurs horaires de travail dans la vie civile, et un planning est élaboré en fonction au sein de la gendarmerie. Ils sont rémunérées 53 euros net la journée s'ils n'ont pas de grade.
Commentaires
AVEC ÇA ILS VONT AVOIR PEUR
AVEC ÇA ILS VONT AVOIR PEUR LES DELIQUANTS DE ST MARTIN !!!!!!!!!!!!