La SNSM rentre bredouille après avoir cherché en pleine nuit des lanceurs de fusées de détresse
Dans la nuit du 24 au 25 Juillet; les téléphones des équipiers de la Station SNSM de St. Martin sonnent à 00.45. Comme c'est souvent le cas à une heure pareille, c’est le CROSSAG à l’autre bout de la ligne qui réveille les sauveteurs pour une urgence en mer.
Un témoin dans un restaurant au bord de la plage à Baie Nettlé vient d’appeler la gendarmerie pour signaler qu’il venait de voir pas moins de quatre tirs de fusées parachutes successives entre sa position sur la plage et la marina Port La Royale. Impossible de dire s’ils ont étés tirés depuis la Baie de Marigot ou depuis le Lagon juste derrière… La gendarmerie envoi un patrouille pédestre et contacte le CROSSAG pour relayer l’alerte.
Le CROSSAG lance un appel à témoin par la VHF aux navires sur zone et demande simultanément à notre équipe de Sauveteurs en Mer d’aller investiguer sur place. Quatre équipiers se retrouvent à la station un quart d’heure plus tard pour prendre les sacs d’intervention et partir à bord de la Rescue Star.
On longe la baie de Marigot depuis la marina Fort Louis jusqu’à la Baie Nettle sous une lune presque pleine, guettant tout signe de détresse, mais tout semble calme. Il n’y a pas grand monde réveillé sur les voiliers habités sur zone. Personne à qui on peut demander s’ils ont vu quelque chose de suspect. Rien à signaler dans la baie, donc le CROSS nous demande de passer sous le pont de Sandy Ground pour aller voir à l’intérieur du Lagon.
On se prend un gros grain (le premier de trois !) en allant vers marina Port La Royale, ou, là aussi, personne n’est réveillé (ou du moins n’est pas dehors sous cette pluie torrentielle).
On fait demi tour et on suit le chenal vers la colline Nettlé où il y a quelques navires et surtout pas mal d’épaves, mais rien de suspect et aucun signe d’une personne en difficulté.
Au bout de plus d’une heure de recherches infructueuses le CROSS nous donne liberté de manœuvre et nous mettons la Rescue Star à quai à 02h50.
Nos équipiers rentrent chez eux, fatigués, trempés et malheureux car parfois rien trouver est pire que trouver quelqu’un à l’origine des signaux de détresse, puisqu’on ne sait pas s’il y réellement eu un problème ou si ce sont encore une fois des “clowns” qui n’avaient rien d’autre à faire que de s’amuser avec des fusées de détresse et ainsi déclencher des équipes sur terre et mer pour des recherches “fantômes”.
On ne le saura certainement jamais…..