Réseaux d'eaux : "un an pour réparer, assurer le service public et intégrer la résilience"
«Dès le lendemain du cyclone, l’EEASM a mobilisé tous ses efforts et expertises autour des réparations d’urgence tout en s’efforçant d’inscrire celles-ci dans un plan plus vaste intégrant la résilience et l’amélioration de ses infrastructures afin d’en garantir une meilleure résistance au bénéfice des usagers et du territoire », déclare Dominique Riboud, le président de l’établissement, satellite de la COM.
En ce qui concerne l'adduction d’eau, 8 000 compteurs, 1 300 nourrices, la quasi-totalité des réservoirs et surpresseurs ont été impactés ainsi que 1,7 km de canalisations détruites ou sérieusement endommagées.
Concernant les eaux usées, les dégâts ont porté sur la totalité des postes de relevage, les deux-tiers ayant subi la submersion marine ou ayant été purement détruits. Parmi les six stations d’épuration, quatre ont été endommagées et deux détruites (Oyster Pond et Quartier d’Orléans).
L’ensemble des dommages sur les réseaux d’adduction et d’assainissement a été estimé à un montant supérieur à 11,5 M€ qui seront financés par l’Agence Française pour la Biodiversité à hauteur de 2,5 M€, le Fonds de Secours Outre-Mer pour un peu moins de 230 K€, le Fonds de Solidarité de l’Union Européenne et l’EEASM (15% d’autofinancement), précise Dominique Riboud.
«Au 1er septembre 2018, le bilan des réparations post Irma est globalement positif», estime le président. «80% des travaux sur les branchements ont été réalisés, les 100% devraient être atteints au mois de novembre. Les réparations sur les réservoirs ont débuté au mois de juillet et devraient être finalisées au mois de novembre elles aussi», indique-t-il.
«Les réseaux d’eau potable de Quartier d’Orléans a été remis en état tandis que ceux de la Savane / Grand Case et Agrément font l’objet d’études préalables incontournables. Trois stations d’épuration (Canonniers, Millrum et Morne O’Reilly) sur six sont pleinement opérationnelles. La nouvelle station de Quartier d’Orléans devrait être inaugurée au début de l’année 2019, de même que celle de Friar’s Bay qui sera intégralement remplacée. La station d’Oyster Pond est partiellement en service jusqu’à ce que son devenir soit arbitré. 24 postes de refoulement subissent actuellement des travaux devant s’étendre jusqu’au mois de novembre, 3 autres faisant l’objet d’études. Celui de Griselle a déjà été remplacé et un dernier le sera dans le cadre de la reconstruction des carbets de la Baie Orientale», poursuit-il.
Afin de répondre aux «exigences de résistance et de résilience posées par le phénomène subi l’année dernière», les schémas directeurs de l’eau potable et de l’assainissement, qui sont en cours de validation, intègrent les risques et aléas éprouvés tels que la submersion, la projection de débris et les interruptions d’alimentation électrique.
«De même, la protection des ouvrages, l’amélioration des infrastructures et l’audit permanent du fonctionnement des réseaux président désormais à la réflexion et à l’action de l’EEASM», assure Dominique Riboud dont la volonté est de «reconstruire mieux et dans le respect de notre environnement dans sa globalité, y compris en termes de risques».
(Crédit photo : EEASM)