Condamné une troisième fois pour avoir refusé de justifier de son adresse
Fin octobre, MDL a été placé en détention provisoire en Guadeloupe dans l’attente de son procès. Il lui est reproché de ne pas avoir justifié de son adresse auprès de la gendarmerie comme il aurait dû le faire deux fois par an depuis 2013.
Il y a cinq ans, cet homme de cinquante-huit ans et père de treize enfants (dont le plus jeune est âgé de trois ans) a été condamné à une peine de trois ans de prison avec sursis mise à l’épreuve durant deux ans pour agression sexuelle sur ascendant. Il avait aussi été inscrit sur le fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ; une inscription qui l’oblige à déclarer son adresse une ou deux fois par an pendant vingt ans ; selon son jugement, MDL doit le faire tous les six mois. Mais il ne l’a jamais fait. N’ayant pas respecté cette obligation, il a été poursuivi à deux reprises et condamné à six et neuf mois de prison.
Fin octobre, les gendarmes se sont rendus chez lui pour cette même raison. Il a été placé en garde à vue puis en détention provisoire avant d’être présenté la semaine dernière devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin en visio-conférence selon la procédure de comparution immédiate.
Il a affirmé aux magistrats que son avocat lui avait dit que «cela ne le concernait pas», précisément que la demande des gendarmes de les suivre pour justifier de son adresse ne le concernait pas. C’est pourquoi il n’aurait jamais voulu le faire. Il a en outre précisé qu’un dimanche fin octobre, juste avant d’être interpellé, il s’est rendu à la brigade pour communiquer son adresse mais qu’aucun gendarme n’a été en mesure de traiter sa demande.
Lors de la suspension d’audience, la compagne de MLD avec qui il a eu deux filles (âgées de 21 et 22 ans), a été autorisée par le vice-procureur à discuter avec lui. A plusieurs reprises, elle lui a demandé de respecter cette obligation de communiquer son adresse.
Après en avoir délibéré, le tribunal a prononcé une nouvelle peine de six mois de prison et levé le maintien en détention.