Les élèves du lycée professionnel ont commencé leur formation au permis bateau
C’est officiel. Les élèves de la filière maintenance nautique du lycée professionnel ont commencé leur formation au permis bateau ce vendredi 7 décembre. Le recteur Mostafa Fourar en visite à Saint-Martin pour la douzième fois depuis sa prise de fonction en février dernier, a signé la convention de partenariat avec la proviseure Janine Hamlet et Boris Villemin, le formateur de l'école Aquatic'ô.
La convention assure la poursuite de la formation pendant quatre ans. Cette année, elle est dispensée à 37 élèves de première et terminale Bac Pro et CAP. Mais à partir de l’année prochaine, seront concernés uniquement ceux de première. Pour préparer l’examen du permis bateau, les élèves auront droit à 144 heures de cours théoriques et 45 heures de pratique. « Bien sûr, ceux qui seront prêts avant n’attendront pas jusqu’en juin pour le passer » précise Christian Climent-Pons, directeur de projet pour l’éducation nationale à l’origine de la mise en place de cette formation.
« Lorsque Christian Climent-Pons m’en a parlé, j’ai très vite adhéré » a déclaré Mostafa Fourar. Le rectorat a alors débloqué 40 000 euros, accompagné par la Fondation de France à hauteur de 14 000 euros. Pour le recteur, « il s’agissait de réparer une injustice ». En Guadeloupe les élèves de la même filière bénéficient de cette formation, prise en charge par la région. Pour Saint-Martin, il espère que dans quatre ans la Collectivité prendra la suite.
Selon Janine Hamlet, le permis bateau constitue une véritable « plus value » au diplôme de maintenance nautique. Mais son coût, d’environ 500 euros lorsque les élèves doivent le passer tout seuls, est un obstacle pour des enfants issus majoritairement des classes défavorisées. « Ils sont bien conscients du cadeau que leur fait le rectorat et se prêtent au jeu avec enthousiasme » avance Boris Villemin qui souligne la motivation et le sérieux des élèves. « Le permis bateau est indispensable pour leur insertion professionnelle. Cela leur permettra aussi de faire plus de choses pendant leur cursus, notamment pendant leurs stages » ajoute Benjamin Rasseneur, enseignant en maintenance nautique. « Ils pourront aussi faire plus facilement le lien entre l’entretien du bateau et son fonctionnement dans le respect de la législation » renchérit son collègue.
Ils porteront un gilet de sauvetage pour toutes les manœuvres, mais certains d’entre eux, comme beaucoup d’enfants de l’île, ne savent pas nager. Des projets de construction d’infrastructures destinées à l’apprentissage de la natation sont à l’étude.