Des étudiants en master de géographie à la rencontre de collégiens
Une équipe de chercheurs du CNRS est intervenue à la cité scolaire vendredi 15 mars dans le cours de géographie d’Hélène Couliou auprès de deux classes : la 3ème 2 et la 4ème 4.
L’équipe était composée de trois étudiants en Master de Géographie à Paris 1 (Amélie Latreille, Cécile Simon, Léo Duvernet) et de leur directrice de mémoires, Delphine Grancher qui était déjà venue à la rencontre d’élèves du collège Soualiga-Weinum en novembre 2018.
L'objectif de ces séances d’une heure était d’aborder trois thématiques, relatives à chacun des sujets de mémoire des trois étudiants : le sport, l’eau, les associations et la solidarité à Saint-Martin, avant et après Irma.
L’intérêt de cette intervention axée sur la cartographie participative était double : « les étudiants se forment à l’enquête de terrain et les enfants racontent en cartes la vie dans leur quartier pendant les premiers jours après Irma pour les aider dans leur travail » avance Delphine Grancher qui insiste sur le fait qu’il s’agit d’un échange.
Les élèves avaient préparé en amont, en classe avec leur professeur et à la maison, cette intervention du CNRS associée au programme Tirex. Dans le cadre de ce programme de recherche sur les impacts des ouragans de 2017 dans les Antilles qui réunit trente-six chercheurs, Delphine Grancher, en binôme avec Anabelle Moatty, travaille sur le rôle des adolescents pendant et après le passage du cyclone qui sont à la fois « victimes et acteurs de la solidarité ».
« Ils ont participé en gardant les plus petits par exemple, et selon leur âge, fait des choses plus physiques, autant les filles que les garçons. Ils ont aussi manqué plusieurs semaines d’école et ont parfois dû être séparés de leur famille pour être scolarisés en dehors de l’île » explique Delphine Grancher.
Répartis dans trois ateliers de travail, chacun dirigé par un étudiant, les élèves ont pu aborder librement divers sujets, questionner les étudiants, témoigner de leurs expériences, faire part de leurs impressions et réfléchir à la reconstruction dans les différents quartiers de l’île après le passage du cyclone Irma. Des échanges toujours réalisés dans une approche géographique.
