11.06.2019

Collège Soualiga : le personnel dénonce les absences des élèves et les cours non assurés par les enseignants

Cette situation témoigne des mauvaises conditions de travail et d'accueil depuis le cyclone.

L’absence de mobilisation sur la voie publique ne signifie pas que le mécontentement a disparu au sein de la communauté scolaire. Le personnel du collège Soualiga a adressé un courrier de huit pages aux représentants de l’Education ainsi qu’à la préfète et au président de la COM de Saint-Martin pour leur faire part de leur inquiétude quant à la rentrée de septembre 2019.

«Aujourd’hui, deux ans après le cyclone c’est le naufrage ! L’établissement est en train de sombrer sous nos yeux, entre nos mains et malgré toute notre bonne volonté », fait-il remarquer en préambule. Et d’annoncer qu’il «ne veut pas accepter une troisième année scolaire aussi chaotique remettant en cause les principes républicains d’accès de tous à une éducation de qualité».

Il communique «certains chiffres [qui] deviennent particulièrement inquiétants » :

  • 701 élèves à Soualiga dans un espace conçu pour 400 contre 470 élèves au collège de Quartier d’Orléans,
  • 22 salles contre 23 à Quartier
  • 18 092 demi-journée d’absences des élèves entre septembre 2018 et mai 2019 contre 11 224 l’année précédente à même époque
  • 10 992 absences non justifiées des élèves contre 1 990 l’année précédente
  • 3 043 retards des élèves contre 1 461 l’année précédente
  • 171 exclusions temporaires des élèves contre 153 l’année précédente
  • 5 145 heures de cours non assurés par les professeurs contre 2 353 h l’année précédente.

«On constate une augmentation des congés maladie et longue maladie ainsi qu’une explosion des demande de mutation », rapporte le personnel. «Près de la moitié des enseignants a demandé une mutation cette année alors que l’équipe pédagogique a toujours été très stable depuis des années », note-t-il. Le taux de réussite au brevet a en outre chuté de cinq points en 2018 pour atteindre 63,1 %.

Dans son courrier, le relève «les promesses » des autorités qui n’ont pas été tenues notamment en matière d’organisation. Il s’interroge également sur le chantier du collège 900 alors que les travaux ont débuté aux collèges Mont des Accord et de Quartier.  Il se demande auss si le « collège sur le parking » ne va pas devenir définitif. Aussi demande-t-il un entretien avec les représentants de l’Education nationale et la COM afin de faire le point.

Estelle Gasnet
5 commentaires

Commentaires

Faites moins de gosses putain!!!! , il faut pouvoir leur assurer un bel avenir !!.Et quant à l'absence des élèves, on justifie la présence au début, comme ça on est certain d'assurer la sauvegarde des allocs et après on s'en fout de l'école. Pauvres profs, comme je vous plains et en plus des classes surchargées.....en début d'année!

Je suis tout à fait d'accord avec vos commentaires. En outre il y a un désengagement financier certain de la part de l'Etat français qui veut des résultats sans jamais rien investir.

Le titre est trompeur. Ils dénoncent surtout les promesses non tenues des pouvoirs publics, et leur inquiétude ! L absence des élèves et les cours non assurés ne sont que des révélateurs du malaise grandissant...

c'est sur tu ne peux pas toucher l'argent de la métropole, la faire disparaitre dans ta poche et construire des écoles... bizarre là on ne voit plus et n'entend plus aucuns élus, ils ont du disparaitre... c'est vrai on ne peut pas parader à Miami et s'occuper de ses enfants.... y'a des priorités dans la vie

Je suis outré de cet état de fait. Déjà c était indmisssible que ces classes aient mis autant de temps à arriver. La Fondation de France avait reçu plein d argent..Et si les enfants ne sont pas orioritaires alors qui .... les psy ...