Chambre à l’étage vs Safe Room : deux poids, deux mesures

Suite à Irma, la collectivité et les services de l’Etat ont réfléchi à des mesures pour mieux protéger la population en cas d’événements cycloniques. La COM a ainsi inscrit en mars 2018 dans le code de l’urbanisme local l’obligation de créer une pièce sécurisée ou "Safe Room" dans les nouvelles constructions (pièce tout en béton). Quant à la Deal (direction de l’environnement), elle propose d’imposer le déplacement des lieux de sommeil au-dessus de la cote de référence (hauteur d’eau relevée pendant Irma), une mesure qui pourrait être inscrite dans le nouveau règlement du plan de prévention des risques naturels qui sera adopté en fin d’année.

Si la préfecture s’est davantage focalisée sur la protection de la population en cas de submersion, la COM s’est, elle, concentrée sur une mesure prenant en considération davantage le vent et la pluie. L’une protège de la submersion mais pas forcément du vent, la seconde protège du vent mais pas forcément de la submersion. Au final, ni l’une, ni l’autre ne protège d’un cyclone dans son intégralité.

Peut-être serait-il davantage pertinent de combiner les deux en imposant une pièce sécurisée au-dessus de la cote de référence. Ou comme les participants l’ont suggéré lors de la première réunion publique sur le PPRN dans les quartiers, que les autorités conçoivent et financent des ouvrages de protection pour limiter les risques. Au du moins des abris type Safe Room en nombre suffisant. Et ce que ce ne soit pas aux habitants d’être obligés par les autorités de se protéger eux-mêmes. A leurs frais.