Réunions au lycée pro : la proviseure mise sur la parentalité
Parents et élèves sont venus en nombre assister ce lundi matin aux réunions de 8h30, 9h30 ou 10h30 sous le préau du lycée professionnel. Janine Hamlet, la proviseure, s’exprimant au micro en français et en anglais, a exhorté les parents à s’investir dans l’éducation de leurs enfants : «Mercredi dernier il y a eu de la violence physique. Mais cette violence commence aussi avec la tenue vestimentaire. Il n’est pas normal que nous devions demander à vos enfants de remonter leur pantalon parce qu’on voit la couleur de leur caleçon, ni même d’enlever leurs écouteurs ou leur casque lorsqu’ils sont en classe. Quant à vos filles, je ne veux plus voir des hommes de trente ans les siffler dans la rue parce qu’elles n’ont pas une tenue appropriée pour leur âge».
La directrice de l’établissement, également mère de deux enfants, regrette que certaines adolescentes se « donnent et se vendent » sur les réseaux sociaux. Pour elle, smartphones et Facebook s’apparentent à «du poison». Elle a par ailleurs haussé le ton pour rappeler qu’il était interdit de prendre des photos ou des vidéos à l’intérieur de l’établissement et de les publier sur internet sans le consentement des personnes concernées.
Janine Hamlet s’est dite traumatisée par les incidents violents de la semaine dernière. Corps enseignant, personnel administratif, parents et élèves témoins des événements sont en état de choc. Elle a donc incité les personnes concernées à parler au personnel médical de l’établissement. Plusieurs mères présentes ce matin nous ont confié avoir peur à chaque fois qu’elles déposent leurs enfants à l’école. «Je ne sais jamais ce qui va arriver, confie l’une d’elle. Mais ma fille doit aller à l’école pour apprendre». Ce qu’elle retient de cette réunion ? « lls vont mettre un uniforme. Ça évitera peut-être des bagarres». Les clans s’identifient entre autres avec un système de couleurs. L’uniforme, déjà obligatoire dans plusieurs établissements de l’île, pourrait empêcher ces guerres de gangs dans l’enceinte du lycée.
Quant au port de couteaux, machettes et autres armes blanches «il faudrait qu’on les empêche de rentrer avec» , déclare une élève de seconde. Ce qui est effectivement possible en installant un détecteur de métaux. Des établissements en Guadeloupe l'ont déjà fait. En 2014, lors de sa mission aux Antilles relative à la lutte contre la violence et la délinquance, le préfet Gilles Leclair - ancien numéro 2 de la PJ- avait justement soumis cette idée aux élus en vue de l'ouverture de la cité scolaire.
Commentaires
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