Il lui enfonce le crâne en lui jetant une pierre
Cinq ans après les faits, FH porte toujours les marques de son altercation avec DB. Dans la soirée du 22 août 2014, une violente dispute a éclaté entre les deux hommes, lors de laquelle FH a été gravement blessé à la tête, son crâne a été enfoncé dans sa partie gauche causant des dommages neurologiques irréversibles.
Ce soir là, DB s’est rendu dans le quartier d’Agrément pour visiter un ami. Il y a rencontré FH, une connaissance et un riverain connu pour sa consommation de crack à l’époque, à qui il a demandé de l’aide pour démarrer un scooter. Selon DB, FH a saisi une tige de fer et pour se défendre il a ramassé une pierre par terre et lui a lancée à la tête.
La victime a été trouvée «gisant au sol» puis transportée au centre hospitalier par les pompiers que DB avait appelés avant de quitter les lieux. Elle a été plongée dans le coma artificiel puis évacuée en Guadeloupe, son pronostic vital a été engagé. Soixante jours d’ITT ont donnés. Aujourd’hui, FH peut difficilement marcher et s’exprimer, son crâne est toujours enfoncé.
Deux jours après les faits, DB s’est rendu à la gendarmerie, a été placé en garde à vue puis sous contrôle judiciaire jusqu’à son procès qui a eu lieu le 21 novembre dernier.
A l’audience, les deux hommes sont présents. FH est nerveux et a du mal parler. Il reconnaît qu’aux moments des faits il consommait du crack, «j’étais dans le ghetto, c’était normal», confie-t-il. Mais nie avoir agressé en premier DB.
Les circonstances de l’altercation restent encore difficiles à éclaircir, leurs deux versions s’opposent. DB continue, lui, de justifier son geste par la légitime défense, affirme qu'à cette époque FH pouvait être agressif quand il avait fumé du crack.
Pour la partie civile, DB «s’est entendu» avec le seul témoin entendu, qui a confirmé la version de DB.
Le parquet a requis deux ans de prison, une peine qui sera confirmée un mois plus tard par le tribunal. Une expertise médicale a également été ordonnée.