Sécurité routière : lorsque les pères emmènent leurs enfants à l'école à scooter, sans casque

«En matière de sécurité routière, il faut continuer de protéger, avertir et sanctionner», a déclaré la préfète Anne Laubies lors de la cérémonie de présentation de ses vœux mardi soir. Et de rappeler que cinq personnes avaient perdu la vie sur les routes saint-martinoises en 2015. «C’est 5 morts de trop». Si en 2014, les victimes avaient été essentiellement des conducteurs de deux-roues sans casque, en 2015, «les décès et les infractions constatés ont été dus à la vitesse excessive, à l’alcool, et au non port des équipements de sécurité comme le casque et la ceinture », a fait remarquer Anne Laubies.

«Ce sont certes de petites infractions mais qui ont de grandes conséquences», commente-t-elle. Lutter contre l'insécurité routière est un énorme défi à relever à Saint-Martin au vu des habitudes prises depuis des décennies. Notamment par les motards. Chaque matin à Sandy Ground, il n'est pas rare de voir des parents emmener leurs très jeunes enfants à l'école à scooter. Sans casque. Ce matin encore, trois pères sont arrivés quasi en même temps, chacun sur un deux-roues, et ni les père, ni les gamins ne portaient un casque. L'un des adultes transportait même deux enfants, un devant, un derrière. Une scène qui se déroule au quotidien à Saint-Martin, de plus est sous les yeux de la police territoriale. Sans qu'aucun avertissement ne soit donné. Et encore moins de sanction.