Coronavirus : les parents ont contaminé leur fils
Car une enquête était encore en cours lundi en fin d’après-midi, le délégué territorial de l’ARS à Saint-Martin n’avait pas voulu préciser lors d’une première conférence de presse sur le sujet, les conditions de contamination du Saint-Barth. Aujourd’hui, la directrice générale de l’agence régionale de santé (ARS) de Guadeloupe a confirmé que les parents du résident de Saint-Barth venaient de l’Oise, l’un des clusters ou foyers du coronavirus en métropole. Ils sont porteurs du virus mais ne présentent pas de symptômes, ils ne savaient donc pas en venant visiter leur fils huit jours plus tôt qu’ils étaient porteurs du virus. «Ils sont dits asymptomatiques, ce qui est rare. Cela ne concerne que 1 % des cas», souligne Valérie Denux.
En revanche, le week-end dernier, leur fils a développé des symptômes (toux, etc.). Il a été pris en charge comme le veut la procédure et au fil de son interrogatoire, les autorités sanitaires ont compris qu’il avait pu être contaminé par ses parents. Or ces derniers étaient déjà partis en bateau pour Saint-Martin où ils devaient prendre l’avion pour rentrer en métropole. C’est à l’aéroport de Juliana que les autorités sanitaires françaises sont allées récupérer le couple pour l’isoler à l’hôpital à Saint-Martin.
«Nous avons obtenu la liste de tous les passagers qui étaient à bord du bateau transportant les parents entre les deux îles, nous les avons contactés et apparemment personne ne serait infecté aujourd’hui», poursuit la directrice de l’ARS. Les passagers qui se trouvaient à bord de l’avion dans lequel les parents ont voyagé, ont aussi été contactés ; les ARS des régions d'où ils étaient originaires ont été informées et aucun cas n’a été signalé. Tout semble donc à croire pour l’instant que les parents n’ont contaminé que leurs fils en raison de contacts rapprochés et très fréquents.
Les autres «cas contacts» ont également été contrôlés. «Il y a deux cas de cas contact : les cas dits immédiats, c’est-à-dire les personnes proches avec lesquelles on passe le plus de temps et les cas dits d’opportunité que l’on a eu l’occasion de fréquenter. Des prélèvements sur les cas immédiats ont été réalisés et se sont révélés négatifs», confirme Valérie Denux.
Le fils est toujours en isolement à Saint-Barth. Il ne sera autorisé à en sortir qu'après la période de quatorze jours si les deux tests obligatoires à réaliser se révèlent négatifs. De même pour les parents pour être autorisés à repartir en métropole. «Ils ont passé huit jours à Saint-Barth, cela fait quatre-cinq jours qu’ils sont à Saint-Martin, donc nous devrions les tester en début de semaine prochaine», a précisé la directrice de l’ARS.
Aujourd’hui il n’y a pas d’autres cas dans les îles du Nord ; les deux autres cas suspects se sont aussi révélés négatifs. «Jusqu’à présent, une trentaine de tests ont été réalisés en Guadeloupe et dans les îles du Nord et tous se sont révélés négatifs », précise Valérie Denux qui peut donc affirmer que le coronavirus ne circule pas dans nos îles. Dans la Caraïbe seul un autre cas a été confirmé en République dominicaine.
C’est pourquoi pour essayer d’empêcher son importation, il est demandé aux personnes souhaitant venir à Saint-Martin ou Saint-Barthélemy, résidant dans une zone à risques en métropole ou ailleurs dans le monde, malade ou non, de ne pas venir. Air France a fait savoir qu’elle remboursait les billets d’avion en cas d’annulation.