12.03.2020

Fibre optique : une nouvelle étape franchie pour son déploiement à Saint-Martin

Une nouvelle version du SDTAN a approuvée par les élus du conseil territorial réunis en séance plénière vendredi dernier. Le SDTAN est le schéma directeur territorial d’aménagement numérique qui explique comment le très haut débit doit être déployé sur le territoire de Saint-Martin.

Le SDTAN a été rédigé et approuvé pour la première fois en 2015. A l’époque, il prévoyait que la COM déploie le réseau pour le louer aux opérateurs. Puis Orange a formulé le souhait de participer au déploiement ; le SDTAN a donc été révisé en ce sens. Puis THD Tel a demandé à participer, puis Dauphin Telecom.

Aujourd’hui, étant acté que ce sont ces trois opérateurs qui déploieront le réseau et non plus la COM, le SDTAN a été modifié pour prendre en considération ces engagements.

Accompagnée d’un cabinet conseil, la collectivité s’est fixé trois orientations stratégiques : parvenir au « bon haut débit » pour l’ensemble de la population d’ici 2021, le déploiement d’une boucle locale optique filaire résiliente pour 100 % des locaux résidentiels à l’horizon 2022-2023 et la desserte fibre optique professionnelle généralisée d’ici 2022.

La deuxième orientation consiste en l’enfouissement des réseaux par les trois opérateurs. «Le coût de la création de ce génie civil, soit les tranchées et les fourreaux, est de l’ordre de 10 à 11 millions d’euros HT pour près de 90 km d’artères. Cette somme constitue un mur d’investissement pour les opérateurs faute de principes clairs de mutualisation», déclare la COM. C’est pourquoi il a été imaginé «un dispositif mutualisé dans le cadre de la création d’une société ad hoc en charge de construire, financer et exploiter un réseau de génie civil qui serait mis ensuite à disposition des opérateurs dans des conditions neutres, transparentes et non discriminatoires», annonce la collectivité. Comment trouver les financements était jusqu'alors la grande question sans réponse.

La Banque des territoires (Caisse des dépôts) a déjà fait savoir qu’elle était très intéressée pour contribuer à la création de cette société qui devrait s’appeler Tintamare et qui sera donc propriétaire du réseau.

L’Etat qui s’était engagé à financer la mise en place de ces réseaux après Irma, abondera à hauteur de 5 millions d’euros ; le reste, soit la moitié des fonds nécessaires à la construction du génie civil,  devant être apporté par la Banque des Territoires, la COM et les opérateurs.

Estelle Gasnet