Réouverture des écoles : les acteurs discutent pour savoir comment elle peut avoir lieu à Saint-Martin
Le gouvernement a annoncé la réouverture des écoles le 11 mai ; le ministre de l’Education a précisé hier devant les députés de la commission de la culture et de l’éducation les modalités du retour progressif des élèves dans les établissements. Jean-Michel Blanquer souhaite ainsi que :
La semaine du 11 mai : les élèves de grande section, de CP et de CM2 retourneront en classe par groupe de quinze au maximum, mais pas dès le lundi, qui sera réservé à une prérentrée des enseignants.
La semaine du 18 mai : ce sont les élèves de 6e et de 3e pour le collège et de 1re et de terminale pour le lycée qui reprendront les cours. Les élèves de lycées professionnels, quant à eux, commenceront immédiatement par les ateliers industriels.
La semaine du 25 mai : c’est l’ensemble des classes qui rouvriront, toujours avec un plafond de quinze élèves par classe
Les mesures nationales seront applicables à Saint-Martin même si chaque territoire peut les adapter selon ses spécificités. «La réouverture des établissements scolaires ne pourra être effective à Saint-Martin que lorsque l’ensemble de ces conditions seront réunies, en cohérence avec la situation sanitaire de notre territoire et les moyens rendus disponibles par le gouvernement pour protéger la population », conçoit Daniel Gibbs.
Si la décision de dire aux enfants de retourner physiquement à l’école appartient à l’Etat, celle de donner l’ordre de rouvrir «matériellement» les bâtiments est du ressort de la Collectivité qui gère aussi les personnels qui nettoient les établissements, la distribution du savon, le transport scolaire, la cantine, etc.
Dans ce contexte, il apparaît logique que la décision de rouvrir les écoles en partie française soit prise en concertation entre l’Etat et la COM. Daniel Gibbs a souhaité organiser lundi une première réunion de concertation avec les différents acteurs, «que sont les syndicats enseignants, les chefs d’établissements, les associations de parents d’élèves et le vice-rectorat». «Nous avons discuté de la situation propre à Saint-Martin et nous avons décidé de prendre le temps de la réflexion avant toute décision hâtive. Les enjeux pédagogiques et sanitaires qui sont ressortis de cette réunion prouvent la complexité d’une décision qui pourrait avoir des conséquences importantes», a déclaré le président de la COM.
A ce jour, l’Education nationale travaille à comment mettre en place les mesures préconisées par le ministre localement. Il convient aussi pour la COM de voir si elle dispose d’assez de stocks de savons, gels, masques et autres pour que les enfants et les enseignants puissent respecter les gestes barrières au sein des établissements.
Enfin, il conviendra de prendre une décision concernant les élèves scolarisés en partie française et domiciliés en partie hollandaise. Seront-ils autorisés à franchir la frontière si celle-ci demeure fermée/et ou contrôlée au 11 mai ? Si non, comment les enseignants s’organiseront-ils pour rester connectés avec eux ?
Encore donc beaucoup de questions essentielles qui restent en suspens aujourd’hui pour savoir exactement comment le retour à l’école s’effectuera à Saint-Martin.