Les écoles privées se sont rassemblées en collectif
Après avoir vécu la crise post Irma, la directrice de l’école privée maternelle Mandarine, Maylis, éprouve au cœur de cette nouvelle crise, sanitaire cette fois, le besoin d’échanger avec ses consœurs sur les mesures à mettre en place pour accueillir de nouveau les enfants.
Dans le public, les directeurs d’établissements se réunissent de manière régulière avec les représentants de l’Education nationale mais ceux du privés sont rarement invités et travaillent de manière plus isolée. C’est pourquoi Maylis a souhaité proposer aux écoles privées de se réunir, voire de se rassembler. Douze établissements accueillant les enfants de la maternelle au lycée ont adhéré à la démarche et c’est ainsi qu’est né en avril dernier le collectif des écoles privées.
Plusieurs réunions ont ainsi été organisées avec comme premier but d’échanger sur les mesures sanitaires. «Cela nous a en effet permis de partager nos idées, de voir quelles mesures pouvaient mieux fonctionner que les autres», avoue une directrice d’une école primaire. Le collectif a également sollicité un rendez-vous en préfecture pour évoquer la réouverture des écoles le 11 mai. Les directrices ont été reçues par la préfète, le vice-recteur et l’ARS à qui elles ont présenté les protocoles mis en place dans leurs établissements, protocoles qui ont été approuvés.
Au delà d’un échange d’expériences sur une crise sanitaire, l’objectif de la création de ce collectif est surtout de permettre aux écoles privées de «faire entendre leur voix» auprès des autorités. En effet, les directrices regrettent de ne pas être davantage prises en considération et d'être trop peu invitées aux discussions et autres rencontres. «Nous dépendons pourtant de l’Education nationale qui organise des contrôles de nos établissements et de nos personnels. Nous devons en effet respecter un cahier des charges, des normes sanitaires et d’accueil, de recrutement comme dans le public», souligne une directrice. «Maintenant que nous sommes rassemblées, nous espérons avoir plus de poids», confie une autre directrice.
Aujourd’hui, près de 1 300 élèves sont scolarisés dans des établissements privés soit 15 % du total des effectifs des premiers et seconds degrés en partie française.