Violences conjugales : la députée rencontre Trait d'Union et sensibilise le nouveau ministre des Outre-mer
Au moment où la délégation aux outre-mer de l’Assemblée nationale engage ses travaux sur l’application de la « loi Schiappa » visant à lutter contre les violences sexuelles et sexistes, la députée de St Barthélemy et St Martin sensibilise le nouveau ministre des outre-mer à la question des violences conjugales et intrafamiliales, en recrudescence inquiétante depuis le confinement de mi-mars.
«Ces sujets sont encore tabous à Saint-Martin et la libération de la parole des victimes et leur prise en charge est complexe. Néanmoins, Saint-Martin a la chance de pouvoir compter sur un réseau solide de professionnels impliqués, qui prennent ces problématiques à bras le corps et auxquels je souhaite apporter tout mon soutien» explique Claire Guion-Firmin.
La députée de Saint-Martin a ainsi rencontré le 16 juin dernier, Olivier Fatou, le directeur de l’Association « Trait d’Union France Victime 978 », dont le cœur de métier est l’accompagnement individualisé et pluridisciplinaire des victimes d’infractions pénales, et tout particulièrement des violences intrafamiliales et conjugales. « La recrudescence des violences de tout ordre pendant les mois de confinement, dont on a beaucoup parlé dans l’Hexagone, n’a malheureusement pas épargné Saint-Martin. L’association est venue en aide à 25 victimes de violences conjugales pendant cette période, avec les difficultés que l’on imagine aisément, mais ce sont au total près de 260 personnes qui ont pu être aidées par l’association Trait d’Union au plus fort de la crise » précise la députée.
« Malgré l’action du centre d’hébergement du Manteau et des nuitées d’hôtel prises en charge par l’association, notre territoire souffre de ne pas avoir d’appartements relais pour la mise en sécurité urgente de ces personnes victimes de violences conjugales ; des personnes, pour certaines sans titre de séjour qui vivent parfois dans une grande précarité sociale et locative. La lutte contre les violences intrafamiliales et généralement les violences faites aux femmes devraient être prise en compte au même titre que toute protection de santé publique : c’est en ce sens que j’ai souhaité sensibiliser notre nouveau ministre des outre-mer ».