Comment Karine et Cécile ont ouvert leur premier restaurant
Elles sont soeurs et partagent la même passion pour la cuisine. Elles ont chacune une expérience de plus de vingt ans dans la restauration en Europe et à Saint-Martin en tant que salariées. L’an passé, une occasion fait que… Karine et Cécile décident de franchir un cap et d’ouvrir leur propre et premier restaurant, le Café Olé. Cécile sera la cheffe et Karine gèrera le service et la partie administrative.
Pour réussir, elles savent qu’elles doivent proposer une carte originale, «quelque chose de différent». Elles optent alors pour une saladerie-crêperie à Hope Estate. Elles commencent alors à monter leur projet. Tout se passe bien jusqu’à ce qu’on leur dise que le local qu’elles ont choisi – au premier étage d’un bâtiment – n’est pas idéal pour diverses raisons (accès aux personnes handicapées, etc.). Déçues, elles ne se découragent pas pour autant et continuent d’avancer dans leur projet.
Karine et Cécile doivent trouver un nouveau lieu pour leur restaurant. Direction alors Marigot, avenue Kennedy où une nouvelle opportunité s’offre à elles. Changement total de secteur. Mais aussi de stratégie. «Il y a déjà une crêperie sur la marina Royale, donc nous devions faire autre chose», explique Karine. Rapidement, le binôme s’oriente vers une cuisine «tendances du monde». Cécile, la cheffe, pense déjà à une nouvelle carte* qui leur permettra de se démarquer des autres restaurants.
Leur menu sera simple avec une moyenne de trois à quatre plats sans compter les desserts, dont le principal sera le poke bowl. Leur valeur ajoutée sera de proposer des plats différents tous les jours. «Je n’aime pas cuisiner toujours la même chose. J’aime découvrir de nouvelles saveurs. Je ne suis pas capable de faire le même plat traditionnel tous les jours», confie Cécile. «On a des clients qui viennent et qui demandent à manger le poke bowl qu’ils ont vu sur Facebook deux jours plus tôt, je leur réponds que ce n’est pas possible car il n’est plus au menu ! Le menu change tous les jours ! », raconte Karine qui influence les plats puisque c’est elle qui fait les courses pour Cécile. «Je compose avec les produits du jour ! », admet-elle en riant.
Les deux filles semblent réussir leur pari. «Nous avons des clients fidèles. Nous sommes aussi bien placées car nous captons une large clientèle à Marigot », déclarent-elles. Pourtant, il y a moins d’un an, elles n’étaient pas aussi confiantes.
«Nous avons ouvert en décembre 2019, juste avant les événements. Nous n’avons donc pas travaillé pendant plusieurs semaines. Ce n’était pas facile car on se lançait», racontent-elles. «Puis est arrivée la crise du covid-19 avec le premier confinement et la fermeture de frontière, ce qui a encore mis un coup à notre développement», poursuivent-elle. Mais elles n’ont pas baissé les bras et se sont accrochées à leur rêve, à leur projet. «Nous n’avons aucun regret. Nous travaillons pour nous. Nous avons envie d’y aller, d’y croire.»
*Elles proposent aussi des petits déjeuners.