10.12.2020

Accrochage de voiture : "au lieu de faire un constat à l’amiable, il choisit la voie de la menace"

Un homme de 40 ans a comparu devant le tribunal pour des faits de violences commis le 15 février dernier.

Son véhicule est stationné le long du boulevard à Grand Case. De l’autre côté est garé un camion d’une entreprise de travaux, qui gêne la circulation à une autre voiture traversant ledit boulevard. Lorsque celle-ci passe au niveau du véhicule de JL, il entend un bruit d’accrochage. Son rétroviseur est arraché et sa voiture rayée.

«Au lieu de discuter calmement et de faire un constat à l’amiable, JL choisit la voie de la menace », commente le procureur. «On n’a pas fait de constat car il faut payer pour faire un constat chez le garagiste», argue JL. Il estime que le responsable des dégâts commis à sa voiture n’est pas l’automobiliste mais les ouvriers du camion car ils ont mal stationné le véhicule.

JL saisit un outil dans le camion et leur demande de lui donner 300 euros pour payer les réparations. «C’est à ce moment-là qu’ils ont commencé à m’écouter», confie JL. Les ouvriers rapportent aussi que JL les a menacés d’aller «chercher son fusil» et qu’il «n’avait pas peur d’aller en prison».

La situation finit par se calmer. Les ouvriers s’éloignent et lorsqu’ils vont revenir au camion, ils découvrent que les pneus ont été crevés. Ils soupçonnent alors JL de les avoir percer, ce que ce dernier nie.

JL a été poursuivi en justice pour menace, vol, violence avec arme et dégradation volontaire d’un bien, il était convoqué devant le tribunal de proximité jeudi matin. A la barre, il a maintenu sa version.

Le parquet a requis un stage de citoyenneté «pour qu’il apprenne les règles de la vie en société», une interdiction de détenir une arme et une amende de 200 euros. Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné JL à suivre un stage de citoyenneté, à une interdiction de détenir une arme pendant deux ans et une amende de 100 euros.

Estelle Gasnet