10.12.2020

Accident mortel à la Baie Orientale : ce que l’on sait et les questions encore en suspens

Une conférence de presse s'est tenue à 20 heures en préfecture lors de laquelle des précisions ont été apportées sur l'accident survenu cet après-midi.

Jeudi, une femme âgée de 38 ans et originaire de métropole a déjeuné dans un restaurant à la Baie orientale avec une amie. Elles sont ensuite allées se baigner. Après quelques minutes, l’amie est sortie de l’eau. La femme de 38 ans est restée pour aller nager. Alors qu’elle se trouve à environ 150 mètres du rivage, elle crie très fort à plusieurs reprises. Aussitôt des personnes vont lui porter secours avec une embarcation. Lorsqu’elles arrivent à son niveau, elle se trouve «en position ventrale », l'une des personnes saute à l’eau pour l’attraper et la sortir de l’eau. Puis elles la ramènent sur la plage où elle est prise en charge. Malheureusement, elle était décédée.

Selon les premières constations visuelles, elle présente de fortes et graves blessures au niveau des membres inférieurs. Une autopsie va être pratiquée dans la journée de vendredi pour essayer de comprendre ce qui s’est passé.

Les gendarmes ont recueilli le témoignage des personnes qui se trouvaient dans l’embarcation et celles-ci affirment avoir vu un requin.

«A ce stade nous ne pouvons pas encore affirmer que la victime a été mordue par un requin. Seule l’autopsie pourra le confirmer», insiste Mickaël Doré, le secrétaire général de la préfecture. L’examen du corps et des morsures doit aussi permettre de comprendre les raisons de l’attaque, précisément de voir si la victime était blessée (par exemple par une hélice) avant d’avoir été mordue.

La possibilité que ce soit un requin tigre est avancée car un animal a été retrouvé mort sur la plage de la Baie aux Prunes la semaine dernière.

S'il s'agit bien d'une attaque mortelle de requin, ce sera le premier accident de ce genre dans les Antilles françaises. Océane Beayfort, coordinatrice du réseau requin dans les Antilles françaises (ReGuaR) précise que les attaques mortelles de requin restent très rares, "en 2019 et en 2018 il y en a eu cinq au niveau mondial", rapporte-t-elle.

La victime séjournait sur l'île depuis un mois; elle devait y rester un an.

Estelle Gasnet