Deux ans de prison pour détention d’un révolver de calibre 12
C’est en visioconférence que JR, ressortissant de Sint Maarten âgé de 31 ans, a comparu devant le tribunal de proximité de Saint-Martin mercredi matin. Il est incarcéré à la maison d’arrêt de Basse Terre depuis un mois. Le 2 décembre dernier, il a fait l’objet d’un mandat de dépôt suite à son interpellation le 30 novembre à Quartier d’Orléans pour le port non autorisé d’une arme de poing et de recel de bien.
Ce jour-là, JR conduit un véhicule immatriculé en partie hollandaise qui apparaît suspect aux yeux des gendarmes. Ces derniers décident donc de le contrôler : ils vont constater que le numéro de série est altéré et que l’étiquette identifiant le véhicule se décolle facilement. Après vérification, la voiture a été volée un an plus tôt à Marigot et le calculateur provient d’un autre véhiculé volé un an plus tôt également à Grand Case cette fois. Toujours lors du contrôle, les gendarmes fouillent JR et découvrent sur lui un révolver de calibre 32, chargé de 5 cartouches.
JR est placé en garde à vue puis présenté une première fois devant le tribunal de proximité en comparution immédiate ; le procès ne s’était pas tenu car l’affaire avait été renvoyée à ce jour.
Devant les juges ce matin, JR a maintenu sa version exposée lors de son audition en gendarmerie : il n’est pas le propriétaire de la voiture et ne savait pas qu’elle provenait d’un vol. Il confie qu’elle appartient à RB qui lui a prêtée. Concernant l’arme, il a reconnu sa possession. Il a expliqué l’avoir achetée en partie hollandaise pour «sa protection». Il a précisé aux magistrats qu’il était menacé et qu’il avait déposé plainte à la police à Sint Maarten.
Le parquet a requis une peine d’un an de prison, le maintien en détention provisoire, une interdiction de porter une arme et de séjour en France pendant 10 ans.
Après en avoir délibéré, le tribunal a relaxé JR des faits de recel de bien. En revanche, il l’a reconnu coupable du surplus et l’a condamné à une peine supérieure aux réquisitions, soit deux ans de prison, maintien en détention, une interdiction de porter une arme et de séjour en France pendant 10 ans.
Lors de la garde à vue, les gendarmes ont également constaté que JR faisait l’objet d’un mandat d’arrêt depuis trois ans. En 2017, il avait été condamné à une peine de sept ans de prison pour vol à main armé et association de malfaiteurs. Il avait fait appel de ce jugement mais ce dernier n’était pas suspensif ; JR doit donc purger sa peine dans l’attente du ré-examen de son dossier par la cour d’appel de Basse-Terre. C'est aussi pour cette raison qu'il a été incarcéré début décembre.