Se faire vacciner contre la covid-19 est "un acte citoyen"
«Un acte citoyen», voici ce que représente l’enjeu de se faire vacciner pour les docteurs Vangeederhuysen et Bartoli, les deux premiers médecins à s’être fait vacciner hier à Saint-Martin.
«J’ai choisi de le faire pour deux raisons ; la première est pour m’assurer une protection personnelle ainsi qu’à mon entourage, la seconde pour assurer une protection à la population. C’est un acte citoyen», confie le docteur Vangeederhuysen. «Nous allons peut-être avoir une troisième vague et le vaccin apparaît comme le seul outil pour gagner cette course contre le covid», poursuit-il tout en comprenant les appréhensions de certains. «D’un côté, il y a les gens qui vont accepter de ce faire vacciner, d’un autre ceux qui sont contre et qui vont refuser. Et il y a les gens intermédiaires qui se posent encore des questions », convient-il. «Mais le vaccin a fait ses preuves d’efficacité. Si on pèse les inconvénients et les avantages, ceux-ci sont plus grands. C’est vrai que l’on ne connaît pas tout du vaccin, mais aujourd’hui nous n’avons pas le choix, il faut être en faveur de la vaccination», conçoit-il.
«Il faut apprendre à se protéger. Ce virus, nous allons vivre encore longtemps avec», complète le docteur Bartoli. «Aujourd’hui il n’y a pas de cas de fièvre jaune en France car il existe des contrôles stricts aux frontières, on est obligé de se faire vacciner si on veut aller dans les pays où il y a la fièvre jaune. Avec le covid, ce sera pareil», ajoute-t-il.
«C’était la roulette russe»
Les docteurs Vangeederhuysen et Bartoli font partie des 57 professionnels de santé – pour la plupart des médecins – qui reçoivent cette semaine la première injection du vaccin Pfizer par le docteur Benas, responsable du centre de vaccination à l’hôpital Louis-Constant Fleming et qui a travaillé au sein de l’unité covid. «Même si nous nous protégions, c’était la roulette russe… Nous devons nous faire vacciner pour nous mêmes mais aussi pour la société. Aujourd’hui nous sommes fortement impactés par le covid auxquels nous devons dire stop», estime-t-il.
A Saint-Martin, la campagne de vaccination a débuté mercredi, 63 personnes sont déjà inscrites. Il s’agit des publics prioritaires : résidents de l’Ehpad et personnels soignants âgés de plus de 50 ans et/ou présentant des comorbidités. A Bettany Home, pour l’instant six résidents sur 28 ont donné leur accord (ou leur famille) pour être vaccinés, ils l’ont donc été mercredi.
Les autres personnes doivent se rendre à l’hôpital. Un entretien préalable est réalisé avant l’injection et chaque personne est suivie, après l’injection, durant une vingtaine de minutes. Prochainement un numéro de téléphone et un email seront mis en place pour que les personnes puissent s’inscrire et prendre rendez-vous. En fonction des demandes, l’ARS pourra ouvrir un second centre de vaccination.