Daniel Gibbs et Bruno Magras demandent la levée des motifs impérieux de voyage pour les îles du Nord
Les présidents de Saint-Martin et de St Barthélemy ont co-signé un courrier, mercredi 3 février, adressé au ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, demandant la levée immédiate des nouvelles restrictions de voyage pour nos îles. Daniel Gibbs a remis le courrier en main propre à Sébastien Lecornu, ce jeudi 4 février, lors de son entretien avec le ministre.
Les nouvelles restrictions sanitaires mises en place par le gouvernement imposent désormais un motif impérieux de voyage entre Saint-Martin et Saint-Barthélemy mais aussi depuis et vers la métropole et vers les autres territoires ultramarins.
Les deux présidents indiquent d’une seule voix que la situation sanitaire des îles du nord ne justifie pas une telle mesure, les capacités hospitalières n’étant absolument pas sous tension à ce jour, rappelant que cette stratégie du risque zéro n’est pas tenable dans nos îles touristiques qui sont actuellement en haute saison et alors même qu’il est fort probable que cette crise se prolonge et que le problème des virus variants reste le même dans quelques mois.
Les deux présidents craignent donc que cette mesure d’isolement s’éternise et mette un coup d’arrêt à notre économie. Ils demandent au gouvernement de reconsidérer la situation des îles du nord et de rétablir le protocole sanitaire antérieur demandant aux visiteurs d’agrément d’observer un isolement prophylactique de 7 jours suivi d’un test PCR. Cette mesure venait d’être mise en vigueur et nos socioprofessionnels s’y étaient déjà adaptés.
Comme l’a indiqué le président Gibbs au ministre Lecornu « la levée des motifs impérieux (sauf pour les ressortissants britanniques) est vitale pour sauver l’économie des îles du nord ».
La Collectivité de Saint-Martin rappelle par ailleurs les efforts constants produits par les autorités locales ces dernières semaines, pour renforcer les moyens de dépistage et de vaccination et accentuer la prévention auprès des habitants.
« Alors que le tourisme est le moteur de notre économie et qu’il reste deux mois de haute saison, il en va de la pérennité de nos entreprises dont certaines ne se relèveront pas si ces nouvelles restrictions devaient perdurer », indiquent les deux présidents dans ce courrier conjoint.