Sept ans de prison pour agression sexuelle sur mineur
Les faits sont très anciens puisqu’ils se sont produits entre 2005-2009 mais ils n’ont été dénoncés que sept ans plus tard par la victime, SB.
Alors qu’elle est étudiante au Canada et qu’elle a quitté le foyer familial, SB dépose plainte pour agression sexuelle et viol contre l’ancien compagnon de sa mère, GHS. Celui-ci était au moment des faits, employé et l’amant de la mère de la victime.
SB explique que GHS a commencé à la toucher lorsqu’elle avait huit ans. Il lui disait qu’il fallait «caresser ses seins pour qu’ils poussent et son utérus pour qu’il s’élargisse pour sa première fois». Il l’a pénétrée avec ses doigts. Il évoque aussi des rapports sexuels avec les animaux. Les faits se sont répétés pendant plusieurs années à la maison, à la plage ou dans la voiture.
A un moment GHS est parti du domicile. SB a alors profité de la situation pour parler avec sa mère mais celle-ci a du mal à croire sa fille. Plus tard, GHS est revenu à la maison, la mère a alors décidé d’organiser «une confrontation» entre son amant et sa fille, confrontation lors de laquelle elle va faire un malaise et être hospitalisée.
Suite à ces événements, SB est choquée et ne reparlera des agressions que sept ans plus tard. Après le dépôt de plainte, la mère de la victime est entendue par les gendarmes. Elle confirmera notamment le «comportement colérique » de GHS et le fait qu’il avait évoqué avec elle des pratiques zoophiles. Pour le procureur, GHS est «un prédateur : il s’est immiscé dans le foyer et manipulé la victime. Il a par exemple adopté des chatons pour attirer la victime ». Le frère de SB, interrogé, l’attestera.
Le professeur d’anglais de la fillette est aussi auditionné et indiquera un changement de comportement de son élève (résultats en baisse et des malaises en classe) durant une période qui correspond à la commission des faits.
Lorsque que SB a déposé plainte, GHS, d’origine pakistanaise, avait quitté le territoire. Un mandat de recherche a été lancé en 2018 mais sans succès. C’est donc en son absence qu’il a été jugé jeudi matin par le tribunal de proximité de Saint-Martin pour agression sexuelle sur mineur.
Les magistrats ont prononcé une peine de sept ans de prison ainsi qu’un mandat d’arrêt. Le parquet avait aussi requis une interdiction du territoire français mais la peine n’a pas été reprise par le tribunal. GHS, âgé aujourd'hui de cinquante ans, sera en outre inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles et violentes (Fijais).