Les eaux usées vont être analysées pour détecter la présence de la covid-19
«Le niveau de circulation du virus est assez élevé. La tendance sur les trente derniers jours est à la hausse. La tendance sur les sept derniers jours semble à la hausse. Cette dernière devra être confirmée par les prochaines analyses. (…) Le niveau de circulation du virus est moyen. La tendance sur les trente derniers jours est à la baisse. La tendance sur les sept derniers jours semble plutôt stable. Cette dernière devra être confirmée par les prochaines analyses. » Voici le type d’informations qui seront prochainement disponibles à Saint-Martin au sujet de la circulation de la covid-19 en partie française.
Ces informations sont fournies par le réseau Obépine, l’observatoire épidémiologique des eaux usées. Les laboratoires partenaires analysent les eaux usées afin de quantifier la présence du gène du virus. Plusieurs villes en métropole ont décidé d’avoir recours à cette pratique ; la Collectivité de Saint-Martin vient d’en faire la demande également.
Des échantillons d’eaux usées au niveau des deux stations d’épuration auxquelles sont reliés les deux plus gros bassins de population -celles de la Pointe des Canonniers et de Quartier d’Orléans - vont être prochainement prélevés par la Saur et envoyés à l’un des laboratoires en métropole. Les résultats montreront si le coronavirus circule activement ou non.
«Aujourd’hui le seul moyen de quantifier la circulation du virus, ce sont les tests. Avec les analyses des eaux usées, on sera en mesure d’estimer à sept jours un pic. Cela aidera les autorités à anticiper leur stratégie et leur politique en matière de santé et de prévention», explique un technicien de la Saur. «La surveillance des eaux usées fournit un signal global et complémentaire pour toute la population drainée par le même réseau d’eaux usées, alors que tous les autres moyens de surveillance sont centrés sur les individus. En examinant les populations dans leur ensemble, elle permet ainsi de valider la représentativité des estimations obtenues à partir des tests individuels», complète le réseau Obépine. Et d’ajouter : «une telle stratégie a été mise en avant dans des études conduites très récemment aux Pays-Bas suggérant que la détection du coronavirus dans les eaux usées pourrait précéder la détection des premiers malades, qui ne représentent qu’une fraction des personnes contaminées dans le contexte actuel. »
(photo d'illustration)