Le conseil scientifique recommande une accélération de la vaccination en outre-mer
Le conseil scientifique a estimé «nécessaire d’analyser à nouveau la situation des départements et collectivités d’outre-mer afin de proposer une évolution des mesures contre le COVID-19 adaptée aux réalités et aux enjeux ultramarins actuels». Il a rendu au gouvernement un nouveau rapport fin février qui a été actualisé le 8 mars et rendu public le 16 mars. Le conseil scientifique a porté une attention particulière à l’enjeu de la vaccination dans les territoires ultramarins.
Pour rappel, «la campagne de vaccination continue avec retard par rapport à la métropole avec entre 0,7 et 3,1% de couverture vaccinale 1 dose au 6 mars 2021 contre 5.5% en moyenne en France métropolitaine ». «Les territoires d’outre-mer ont de bonnes raisons d’accélérer la couverture vaccinale de leurs populations : certes la population est plus jeune dans certains territoires, mais ils sont plus vulnérables en raison de comorbidités plus fréquemment retrouvées, du niveau de pauvreté plus important, du coût économique élevé de l’isolement territorial et, pour certains territoires, de la pénétration plus rapide des variants », conçoit le conseil scientifique qui a défini trois scenarios pour les outre-mer :
- Scénario 1 : La stratégie de vaccination en outre-mer est la même que celle appliquée en métropole en s’assurant que les doses de vaccin soient livrées dans les mêmes délais et le même prorata qu’en métropole.
- Scénario 2 : Certains territoires d’outre-mer, particulièrement touchés (Mayotte, La Réunion et la Guyane) et soumis à la menace des variants reçoivent des doses supplémentaires de vaccins ARNm. Cette stratégie a déjà été appliquée en métropole, notamment dans le département de la Moselle et à Dunkerque.
- Scénario 3 : Accélération des différentes phases de vaccination contre le covid-19 sur tous les territoires ultramarins compte tenu de leur vulnérabilité sanitaire, sociale et économique, et de la dynamique de pénétration des variants. Une attention particulière à Mayotte, la Réunion et en Guyane en raison des variants.
« Le choix entre ces scénarios reste éminemment politique », conçoit le conseil scientifique qui recommande d’accélérer la campagne de vaccination aux Antilles aussi même si ces territoires sont moins confrontés que les autres par les variants.