Saint-Martin rejoint le réseau Obépine
A l’instar de 200 communes françaises, la Collectivité de Saint-Martin vient d’intégrer le réseau Obépine, via l’équipe de l’Etablissement des Eaux de Saint-Martin, l’EEASM.
Obépine (OBservatoire ÉPIdémiologique daNs les Eaux usées) est un consortium de recherche qui vise à promouvoir l’analyse des eaux usées pour y détecter d’éventuelles traces de virus SARS-Cov-2 comme outil de surveillance épidémiologique dans le cadre d’un plan de lutte intégrée contre l’épidémie de Covid-19. Il s'agit ainsi ainsi d’évaluer la circulation du virus au sein de la population. Il regroupe différents laboratoires rattachés aux tutelles suivantes : Sorbonne Université, Université de Lorraine, Université Clermont Auvergne, le CNRS, l’Inserm, l’Ifremer, Eau de Paris et l’IRBA.
« Ce réseau nous donne l’accès à un nouvel outil d’analyses qui positionne Saint-Martin dans une démarche exemplaire en termes de recueil de données sanitaires » a déclaré Daniel Gibbs lors de son discours d’introduction au conseil territorial de ce mercredi 31 mars.
Qualifiant cette intégration de « première à l’échelle des Antilles » le président de la COM a expliqué son intérêt : « notre Collectivité, au travers de l’EEASM, renforce les données d’information et d’aide à la décision à disposition des institutions compétentes, favorisant ainsi la prise de mesures adaptées. ».
L’un des objectifs d’Obépine est en effet de préfigurer la construction d’un réseau Sentinelles sur les eaux usées. Si dans l’immédiat, il permet de participer au suivi de l’épidémie Covid-19 et d’alerter de manière anticipée sur l’augmentation probable du nombre de porteurs du virus dans une zone correspondant au bassin versant de la station analysée, il pourra, dans un second temps, et toujours à travers l’analyse des eaux usées, suivre la circulation d’autres agents pathogènes (grippe, virus des gastro-entérites, autres coronavirus, bactéries multirésistantes, parasites, …).
(Photo d'illustration)