Elle est accusée d’avoir touché indument le fonds de solidarité
Un couple domicilié en partie hollandaise était convoqué mercredi matin devant le tribunal de proximité. Il est reproché à la femme âgée de 37 ans d’avoir escroqué l’Etat et d’avoir blanchi de l’argent ; à l’homme âgé de 41 ans d’avoir recelé le bien provenant de l’escroquerie.
L’enquête menée a révélé les faits suivants. Au titre de son entreprise implantée à Saint-Barth, la femme a sollicité le fonds de solidarité mis en place par le gouvernement pour aider les sociétés impactées par la crise de la covid-19. Elle a déclaré un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros et obtenu 229 000 euros d’aide financière de la part de l’Etat. Elle a ensuite transféré une partie de cette somme, soit 158 000 euros, à Dubaï.
Ce transfert a été repéré par les services Tracfin de lutte contre les circuits financiers clandestins et le blanchiment d’argent. C’est ainsi que des investigations ont été engagées et ont permis d’identifier la femme. Les enquêteurs estiment qu’elle aurait surestimé le chiffre d’affaires de son entreprise. Quant à son compagnon, il est accusé d’avoir profité des 229 000 euros.
Ils ont tous les deux demandé un délai pour préparer leur défense de même que l’agence judiciaire de l’Etat (la victime). Le tribunal a renvoyé l’affaire à début septembre.