Il frappe sa fille et sa femme qui le dénoncent à la gendarmerie
Début décembre l’année dernière, elle dénonce plainte contre son père, VP, qui l’a frappée. Les faits se sont produits au domicile familial en présence de sa mère et d’autres membres de la famille. Alors qu’elles sont dans la salle de bains, VP leur demande d’en sortir et le ton monte. VP frappe sa nièce dont la tête tape le mur. Il donne aussi des gifles à sa fille ainsi qu’à son épouse.
Âgé de 58 ans, VP est poursuivi pour violences. Il était convoqué jeudi matin devant le tribunal de proximité de Saint-Martin. Il était présent à l’ouverture de l’audience mais a dû s’absenter pour se rendre à un autre rendez-vous. L’affaire a été appelée à la mi journée mais il n’était pas revenu. Il a donc été jugé en son absence.
En revanche, son épouse, était présente. Elle a expliqué au tribunal que son mari «croit qu’il peut régler les problèmes par la force». Elle l’a décrit comme quelqu’un de violent.
Aussi a-t-elle récemment décidé après plus de vingt ans de vie commune, de le quitter. «Je suis allée voir une avocate et il a reçu une demande de divorce», précise-t-elle. «Il y a deux jours, il m’a poursuivie en voiture… Je n’ai jamais conduit aussi vite de ma vie… j’avais peur. Mais quand il a vu que j’allais vers la gendarmerie, il a cessé de me suivre », poursuit-elle. FP précise que les gendarmes n’ont pas voulu prendre sa plainte, seulement une main courante. Le procureur l’a sommée de retourner à la brigade. «Et si les gendarmes ne veulent toujours pas prendre votre plainte, je la prendrai», lui a-t-il assuré.
La juge observe à la lecture du dossier «une violence récurrente» au sein de la famille. Leur fille avait déclaré aux gendarmes que depuis son retour sur l’île en juillet, son père l’avait frappée à quatre reprises. «Cet homme distribue des coups», note le procureur. «Je lui ai demandé de partir de la maison mais il refuse et moi je n’ai pas les moyens de prendre un autre logement», souligne la victime qui s’est constituée partie civile sans toutefois demander des dommages intérêts. «Je n’ai jamais rien eu alors je demande rien», lâche-t-elle. Elle précise aussi qu’au sein du foyer, c’est elle qui «paie tout». Ce que la victime souhaite c’est se séparer de son mari et qu’il «la laisse tranquille».
Lorsque le tribunal évoque la situation professionnelle de VP, à savoir gérant d’une société, elle commente : « mais il ne fait rien ! ça ne marche pas ! Il ne gère que sa bouche».
Après en avoir délibéré, le tribunal reconnaît VP coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamne à une peine de six mois de prison. VP devra rencontrer le juge d’application des peines pour voir s’il sera incarcéré ou si la peine sera aménagée. Le tribunal n’a pas retenu le mandat d’arrêt que le procureur avait requis.