Pascal Drampe sort le 3e Blanco et réédite son premier livre
Vous publiez le 3e volet de la série Blanco, Inconsolables petits anges. Cette fois-ci le commandant et sa coéquipière sont sur les traces de pédophiles en France mais aussi au Vatican…
Ce troisième polar est inspiré de certains faits réellement vécus au cours de ma carrière et notamment le démantèlement d’un réseau de reztavek entre Haïti et l’Europe, via la République dominicaine, lorsque j’officiais sur l’île de Saint-Martin. Dans ce troisième polar, le commandant Blanco et sa coéquipière, la capitaine Linda, se lancent à corps perdu dans une enquête riches en rebondissements.
Pourtant confrontés à une vive opposition de personnalités de haut rang, mêlant notables, institutions régaliennes et le Vatican, ils prennent tous les risques pour venir en aide aux très jeunes victimes. Je ne puis vous en dire plus pour ne pas dévoiler le contenu.
Dans chacun de vos polars, vous dénoncez des faits criminels. Pourquoi cette volonté et non pas simplement raconter une intrigue policière ?
Au cours de ma carrière, j’ai toujours prôné l’efficacité, j’essaye de rester dans cette continuité, lors de l’écriture de mes polars, pour joindre l’utile à l’agréable. L’intrigue policière est indispensable pour attiser le suspens et embarquer le lecteur dans un jeu de piste, comme ça se passe souvent pour un flic en affaire judiciaire de grosse envergure. Mais il me semble essentiel de profiter de l’écriture de cette série pour passer des messages forts, pour éveiller les consciences, générer des réactions et, surtout, des actions.
Dans le Blanco 1 -Insoupçonnable vengeance-, inspiré de certains faits réels, sont exposées les difficultés internes rencontrées par un flic lorsqu’il enquête sur des affaires sensibles et sur la particularité du bien-fondé de l’acte délicat de la vengeance ; dans le Blanco 2 -Insoutenable héritage– est dénoncé la montée des groupes extrémistes et un rappel sur les génocides, via une affaire cold-case ; dans ce Blanco 3 -Inconsolables petits anges -, il est question d’alerter les consciences sur l’ampleur du fléau des réseaux pédophiles, dont les enquêtes sont souvent parasitées par des personnalités de haut rang…
En plus d’Inconsolables petits anges, vous venez de rééditer Flic, un métier qui tue, aux éditions Bod…
J’ai profité de l’occasion de cette réédition chez BoD, sous le nouveau titre de -L’incroyable destin de Blanco-, pour rendre la lecture plus agréable des faits marquants de ma carrière et les dessous d’affaires sensibles, profitant de trois ans d’expérience dans l’écriture. Et surtout d’en baisser le prix de 23 euros à 14,90 euros en format papier, et à 7,99 euros en la forme numérique, pour le rendre plus abordable. Bien entendu, le fond n’est pas modifié, s’agissant de faits réels.
Je suis très satisfait du professionnalisme de cette maison d’édition BoD qui a permis aux Blanco 1 et 2 d’être classés Best-sellers. Sans compter la démarche écologique, car -Books on Demand-, comme son nom l’indique, n’imprime que sur commande.
Dans ce premier ouvrage, vous dénoncez le harcèlement dont vous avez été victime lorsque vous étiez en service au sein de la police nationale. Vous évoquiez une procédure judiciaire. A quel stade en est-elle ?
C’est un message fort que je veux passer pour que de tels faits de se produisent plus. Vous me connaissez et savez que je ne lâcherai rien, je ne quitterai pas le plancher des « vaches » sans que justice soit rendue. Ça reste mon objectif prioritaire, il n’y a nulle seconde sans que ma compagne Betty Perpignan et moi-même n’y pensions. Maintenant nous sommes soumis aux impondérables des difficultés de fonctionnement de la justice, l’instruction progresse doucement, ma compagne et moi-même n’avons d’autres choix que de laisser le temps au temps…
Bon nombre de médias s’intéressent de près à cette affaire d’harcèlement moral et de dénonciation calomnieuse, qui risque de créer un précédent. Encore une fois, comment voulez-vous qu’un policier puisse guérir les maux des concitoyens, s’il est lui-même confronté aux actes inqualifiables d’une hiérarchie de haut rang. Cette affaire fera couler beaucoup d’encre.
J’ai été convié sur ce sujet sur le plateau de Morandini Live le 6 octobre 2020, la stupéfaction était palpable dans les coulisses, d’autant que bon nombre d’entre eux connaisse mes faits d’armes dans l’hexagone et en Outre-mer, sans compter ceux de ma compagne qui était surnommée « la fille courage » à la Une de France-Antilles dans les années 2000 et « la marcheuse de l’extrême » par le GIPN de Guadeloupe lors des périlleuses missions de lutte contre l’orpaillage illégal en forêt amazonienne, faisant partie des groupes de combat en forêt.
D’autres médias sont en attente d’interview, mais, pour l’instant, j’opte pour la sagesse et la manifestation de la vérité, via l’Institution Justice.
Vous êtes en ce moment en métropole pour un autre projet, audiovisuel cette fois. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Je reste dans la logique d’un écrivain de passer les messages. La lecture n’est plus une priorité chez nos concitoyens, les gens veulent du fast-service, c’est aussi pour cette raison que je limite mes polars à 160 pages. C’est aussi pour cela que je sollicite les professionnels de l’audiovisuel pour les adaptations de mes écrits, afin d’élargir le champ des récepteurs.
C’est un domaine qui m’est totalement inconnu, il convient de trouver les personnes qui correspondent à mon profil pour mener à bien ces objectifs. Comme en affaire judiciaire, la discrétion prévaut pour ne pas nuire à son bon déroulement. Il en est de même pour ces projets. Je puis juste vous dire qu’ils sont en bonne voie.
Mais, là encore, il faut réenfiler le bleu de chauffe, toujours dans un souci d’intérêt collectif. Je reste dans la continuité de ma carrière qui a été écourtée par des gens qui n’avaient de respectables que leur fonction.
Je suis plus que prêt à poursuivre mon combat d’une vie : « la manifestation de la vérité, la justice pour tous ! ».