Le point sur la rencontre collectif/Etat/COM
Initialement prévue lundi à 9h, la rencontre entre le collectif, le préfet et le président de la COM a eu lieu ce mardi en préfecture. L’objectif pour le collectif était d’aborder les quelque 20 points qui composent «plate forme de revendication» (lire ci-dessous). Il avait été convenu d’aborder les sujets Etat/COM le matin et les sujets Etat l’après-midi.
Pendant une heure et demi ce matin (de 9h30 à 11h), le collectif a orienté le débat sur la directrice générale des services (DGS) de la COM et les recrutements qu’elle a supervisés. Les membres du collectif ont livré leur ressenti et en face, le préfet et le président de la COM ont rappelé le cadre règlementaire dans lequel un fonctionnaire exerçait et qui protège ce fonctionnaire. Le préfet a aussi précisé qu’un DGS n’avait pas vocation à rester longtemps sur un territoire, «c’est le fonctionnement d’une administration ».
Ensuite, le débat a porté pendant 1h15 sur le cas particulier de la famille Webster à la baie orientale ; la famille Webster a expliqué qu’elle avait un titre de propriété, or sa parcelle a été vendue aux enchères dans le cadre de la succession Beauperthuy contrairement aux parcelles du lotissement de la Baie orientale (à lire les débats sur notre site demain). La famille reproche également au gérant de la station service construite sur ladite parcelle de ne pas lui payer de loyer. Le préfet a ainsi proposé d’organiser une rencontre entre les deux parties et d’être le médiateur. Ce qui a été accepté de la part de la famille Webster, restait alors à contacter le gérant de la station-service pour lui soumettre l’invitation.
A 12h15, les membres du collectif ont demandé une suspension de séance pour aller déjeuner. Le préfet a accordé la demande et fixé à 14h la reprise des débats qui devaient concerner uniquement l’Etat.
Le collectif est revenu en préfecture à 14h40 et aussitôt les discussions ont repris sur le thème de la vaccination contre la covid-19. Pendant plus d’une heure, chacun a exprimé ses positions ; le préfet a confirmé que la vaccination n’était pas obligatoire pour les mineurs et qu’il n’avait pas encore imposé le passe sanitaire (à lire les débats sur notre site demain).
Ensuite, le collectif a demandé de faire un point sur l’avancée de la révision du plan de prévention des risques naturels (PPRN). Le préfet a réexpliqué ce qu’il avait dit une dizaine de jours plus tôt en conférence de presse, soit le lancement de l’enquête publique le 13 septembre et a détaillé les permanences qui auront lieu dans les quartiers pendant deux semaines. Le collectif a formulé la demande à ce que les conseils de quartier soient reçus pour «voir s’il y avait des manquements» dans les documents rédigés. Le préfet a répondu qu’il ne faisait pas partie de la commission d’enquête et que les conseils de quartier devaient s’adresser directement aux membres de la commission.
Puis, le préfet a suggéré d’évoquer un autre sujet, voire de fixer un autre rendez-vous. Pendant une demi-heure, le débat a alors porté sur la date d’une nouvelle rencontre. Le préfet a expliqué qu’il avait des contraintes professionnelles cette semaine et que convenir d’un rendez-vous jeudi comme le collectif l’a demandé, était compliqué. D’autant plus qu’il avait dégagé au dernier moment son agenda lundi et mardi et donc déjà annulé des entretiens, notamment avec des agriculteurs. «Nous sommes en crise… Il y a des priorités…», a insisté le collectif. «La situation est tendue dans les quartiers populaires… Il n’a pas l’air d’en avoir conscience», ont commenté les membres du collectif qui souhaitent aussi qu’un protocole d’accord soit signé entre les parties.
Avant de partir peu avant 17 heures, le collectif s’est engagé à revenir rapidement vers le préfet avec une liste actualisée des revendications et des suggestions de dates de rendez-vous.
La « plate-forme de revendication » du collectif
- suppression de l’obligation vaccinale contre la covid-19,
- maintien de la gratuité des tests,
- le non établissement de protocole sanitaire strict,
- le recrutement de soignants et la formation de Saint-Martinois dans le domaine de la santé,
- le besoin urgent de matériels de santé à l’hôpital,
- le développement territorial et l’agrandissement de l’hôpital,
- l’éclaircissement de la situation de la famille Webster à la baie orientale,
- la situation de la COM qui perturbe les administrés,
- le point sur l’élaboration du PPRN,
- les 50 pas géométriques (prix des terrains)
- Mise en place d’un plan d’urgence de formation rémunéré pour les jeunes et moins , mise en place d’activités sportives et culturelles
- Mise en place d’une aide financière spéciale pour les personnes à faible revenu et sans emploi
- Révision à la baisse de la décharge publique pour les particuliers et les professionnels
- Donner la priorité aux transporteurs et camionneurs saint-martinois
- Faire le point sur la situation du pont de Sandy Ground
- Prendre en compte les représentants des conseils de quartier qui doivent être consultés dans certains domaines
- Mettre en place le transfert de la compétence environnement à la COM pour régler certaines situations
- Obliger les magasins et commerces à fermer le jour de l’abolition de l’esclavage
- La non poursuite contre les manifestants