Ivre, sans assurance et avec un permis suspendu, il a quand même conduit
Aux alentours de 22 heures le dimanche 28 février GA est au volant de sa voiture sur la route nationale au niveau de Grand Case quand, en face de lui, un véhicule loupe son virage. GA se déporte mais ne peut éviter l’accident. Les pompiers arrivent quelques minutes plus tard et prennent en charge GA blessé.
Les gendarmes se rendent également sur le lieu des faits et constatent que le conducteur de la voiture ayant provoqué l’accident est parti. CM, âgé de 43 ans, a verrouillé le véhicule et est allé se cacher dans les buissons. Il sera tout de même interpellé par les gendarmes et placé en garde à vue. Là, il va refuser de se soumettre à d’autres prélèvements pour confirmer son taux d’alcoolémie et se rouler par terre. Les premiers tests ont révélé un taux d’alcool de 1,05 mg par litre d’air expiré, la limite autorisée étant 0,25 mg. CM a reconnu qu’il avait bu dans l’après-midi à l’anniversaire de sa fille.
Lors du contrôle de l’identité de CM, les gendarmes découvrent également que le permis de conduire de CM a été suspendu trois mois plus tôt par le tribunal. De plus, la voiture que conduisait CM (qui était celle de son cousin) n’était pas assurée. CM était convoqué devant le tribunal de proximité de Saint-Martin le 2 septembre.
Accusé de conduite en étant d’ivresse manifeste, à une vitesse excessive, sans assurance, de conduite malgré une suspension administrative du permis et d’avoir refusé de se soumettre à des vérifications, CM n’est pas venu à l’audience. C’est donc en son absence qu’il a été jugé. «Son comportement est déplorable», a commenté le substitut du procureur qui a requis une amende de 250 euros et une peine de huit mois de prison assortis du sursis probatoire pendant deux ans comprenant l’obligation de soins (addiction à l’alcool), de travailler, d’indemniser la victime et l’interdiction de conduire tout véhicule à moteur.
Après en avoir délibéré, le tribunal a reconnu coupable CM des faits qui lui étaient reprochés et l’a condamné à une peine de six mois de prison et à une contravention de 200 euros. Il a également reçu la constitution de partie civile de la victime qui était présente à l’audience ; l’affaire a été renvoyée sur intérêt civil en octobre prochain.