Relaxé pour des faits de violence sur une jeune piétonne
Il encourait une peine de trois ans de prison et une amende de 45 000 euros, il a finalement été relaxé. MB, âgé de 46 ans et natif de la République Tchèque, était convoqué vendredi dernier devant le tribunal de proximité de Saint-Martin en comparution immédiate pour des faits de violences avec arme et de menaces de mort sur la personne de JC âgée de 23 ans.
Deux semaines plus tôt, la jeune femme traverse la route en milieu de journée à Bellevue lorsqu’un pick-up freine au dernier moment pour la laisser passer. Elle fait une remarque au conducteur sur son comportement puis continue de marcher. Au niveau d’un magasin de décoration, elle entend du bruit, se retourne et voit le pick-up rouler sur le trottoir et avancer sur elle. Elle saute pour l’éviter. Le conducteur lui dit qu’il va la tuer elle et sa famille.
Ce sont ces faits que JC va immédiatement raconter à son père, policier territorial. Ce dernier conduit aussitôt sa fille auprès d’un gendarme pour lui signaler le pick-up dont la plaque d’immatriculation a été relevée par JC. Quelques minutes plus tard, le véhicule est retrouvé et les deux passagers sont interrogés. Mais seul MB sera mis en cause. Le fait de donner des coups d’accélérateur sur le trottoir et de s’approcher de la victime sont considérés comme des violences avec arme.
Tout au long de sa garde à vue ainsi qu’à la barre du tribunal, il nie les faits reprochés. Il avoue ne pas se souvenir qui était au volant du pick-up ce jour-là, «mon ami et moi changeons souvent de place». Il n’explique pas non plus comment trois femmes ont pu témoigner en faveur de la victime et décrire la même scène que celle rapportée par JC.
La victime et le prévenu ont été confrontés et les deux sont restés sur leur position. Cependant, la victime n’a pas été en mesure d’identifier le conducteur car ce dernier portait des lunettes et une casquette noire. Les enquêteurs qui ont saisi des objets, n’ont pas précisé la couleur, ils ont seulement la marque des objets. A la barre, JC ne peut non plus pas affirmer que MB se trouvait au volant du véhicule.
Le substitut u procureur a requis une interdiction de conduire en France durant six mois, une amende de 1 500 euros et une interdiction de détenir une arme pendant trois ans. Après en avoir délibéré, le tribunal a relaxé MP.