Olivier Véran ne «reviendra pas sur l’obligation vaccinale» à Saint-Martin
La sénatrice Annick Petrus a interpellé hier le gouvernement sur l’obligation vaccinale des personnels soignants à Saint-Martin lors d’une séance de questions orales. Elle a demandé à ce que la mesure soit adaptée, que «des solutions pérennes prenant en compte les spécificités des territoires ultramarins » soient trouvées. «Donner l’assaut en Guadeloupe ou reporter l’obligation en Martinique », n’étant pas pour la sénatrice «les solutions ».
Concernant Saint-Martin, elle a fait part d’une note de service diffusée par la direction du centre hospitalier Louis-Constant Fleming indiquant «une réorganisation interne ». «Les activités opératoires sont limitées, le service de chirurgie est fermé», a-t-elle cité. Elle a rapporté au gouvernement que "les Saint-Martinois craignaient de se rendre à l'hôpital tant qu'ils étaient conscients de la dégradation de la prise en charge, que la population avait peur d’appeler le 18 car elle ne sait pas si elle va trouver une réponse". Annick Petrus a ainsi demandé au gouvernement «une adaptation de la loi». «Cela me semble indispensable», a-t-elle insisté.
Le ministère des Solidarités et de la santé a apporté une réponse claire : «Je ne serai pas le ministre qui considérera que, parce qu’on est à Saint-Martin et que c’est difficile, c’est pas grave que, quand on va à l’hôpital, si on tombe des blouses blanches potentiellement et qui peuvent provoquer la maladie ». Et de souligner : « je sais que ce n’est pas le sens de la mesure mais c’est le sens de la conséquence de la mesure que vous me demandez de prendre.»
Olivier Véran a affirmé qu’il «ne reviendra pas sur l’obligation vaccinale ». Il s’est justifié en précisant que « l’obligation vaccinale est quasiment achevée. Au CHU de Guadeloupe, 85 % des personnels soignants sont vaccinés, plus de 95 % au centre hospitalier de Basse-Terre. La semaine dernière plus de 90 % du personnel au centre hospitalier Louis-Constant Fleming étaient vaccinés la semaine dernière ».
Pour le ministre, «la différenciation des territoires ne doit pas être la différenciation de prise de risque pour la population».