Covid-19 : la gestion sanitaire à bord d'un paquebot
Certains ont compris que le passe sanitaire était suffisant pour embarquer sur le Seaview de la compagnie MSC Croisières au départ de Philipsburg mais ont eu la désagréable surprise de se voir refuser l’embarquement sur le port de Pointe Blanche. Ils étaient en possession de leur passe obtenu en France après une dose de vaccin et un certificat de rétablissement du covid mais cela n’était pas suffisant. La compagnie exige en effet deux doses de vaccin, la deuxième ayant dû être administrée quatorze jours avant le départ. Elle demande également un test PCR datant de moins de 72 heures. Sans ces deux documents, aucun passager ne peut monter à bord ; une attention particulière est portée au certificat de vaccination sur lequel la preuve des deux injections doit être lisible (2/2).
MSC Croisières qui ne peut remplir ses bateaux qu’à 70 %, a établi son propre protocole sanitaire que chaque passager doit suivre tout au long de la croisière.
Le port de masque est obligatoire pour tous les passagers dans les espaces intérieurs ; sur les ponts extérieurs, il ne l’est pas. En revanche, tous les membres d’équipage doivent garder le masque en permanence, qu’ils soient en intérieur ou en extérieur.
Une fois par jour, la température des passagers est prise ; elle l’est généralement le matin à l’entrée des restaurants proposant les petits déjeuners. Elle est aussi vérifiée avant de pénétrer dans le hall d’embarquement du port de départ.
A l’entrée de tous les restaurants, un membre du personnel vaporise également les mains des clients de gel hydroalcoolique. De manière régulière, des membres de l’équipage désinfectent les rampes d’escalier et autres matériaux que les passagers touchent. Les transats le sont aussi tous les soirs.
Depuis le début de la saison 2021 en juin en Europe, les 1 500 membres d’équipage n’ont pas été autorisés à descendre du bateau. Pour ce qui est des passagers, des protocoles très stricts sont appliqués en fonction des escales. Par exemple les gouvernements de St Kitts et de Grenade n’autorisent que les passagers ayant réservé une excursion MSC payée à bord à débarquer. A Georgetown, le certificat de vaccination est même demandé pour sortir du terminal. A la Barbade, il est possible de prendre un taxi agrémenté et de se balader «seul» à la condition de se rendre dans les lieux dits «bulle» approuvés par le gouvernement, une stratégie qu’Anguilla avait également mise en place. A Sint Maarten ou à Sainte-Lucie, il est possible de visiter seul et librement les îles. MSC n’autorise pas non plus les familles ayant des enfants de plus de 3 ans non vaccinés, à quitter le navire sans excursion MSC.
Un autre dispositif mis en place à bord des paquebots, des bornes dans lesquelles les passagers sont invités à scanner leur carte de bord. «Cela nous permet d’identifier plus rapidement les cas contacts», explique un responsable de la compagnie qui impose par ailleurs l’achat d’une «assurance covid» pour couvrir les frais en cas de positivité. «Si nous avons un cas covid sur le bateau, il est immédiatement isolé, pris en charge, débarqué et rapatrié chez lui», poursuit le responsable.
Enfin, à la fin de la croisière, les passagers doivent être testés à bord ; le test permet à la compagnie de s’assurer que ses clients qui débarquent ne sont pas porteurs du covid et ainsi n’ont pas contaminé d’autres clients poursuivant leur séjour à bord. Il permet aussi aux passagers de remplir les conditions d’entrée sur les territoires. Par exemple, Sint Maarten exige un test antigénique datant de moins de 48 heures à tous croisiéristes débarquant, cependant tous les agents à terre ne les vérifient pas.