31.05.2022

140 épaves de bateaux en cours d'enlèvement

Le chantier d’enlèvement des bateaux hors d’usage en partie coulés en partie française a débuté. Il a été officiellement lancé lundi par le président de la Collectivité Louis Mussington et Frantz Gumbs. Au total 140 épaves vont être retirées des eaux, principalement dans le lagon de Simpson Bay ; elles ont été identifiées par les services de la direction de la mer en 2018.

Pour mener ce chantier, la Collectivité a retenu Koole Constructor, entreprise basée aux Pays-Bas spécialisée dans les travaux aquatiques. Elle était déjà intervenue à Saint-Martin en 2017 pour retirer l’épave El Maud dans la baie de la Potence. C’est aussi la même entreprise qui a enlevé les épaves des bateaux hors d’usage en partie hollandaise.

Koole a installé ses équipements à Sandy Ground côté lagon. Elle dispose d’une barge, de plusieurs engins mécaniques et de bennes pour stocker les déchets. Elle a aussi construit une dalle en béton sur laquelle les bateaux sont démantelés, afin d’éviter le risque de pollution dans le sol et le lagon.

Dans un premier temps, les équipes ont répertorié les épaves et les ont numérotées. Puis elles vident les bateaux de leur carburant et autres déchets polluants avant de les sortir de l’eau. Les épaves sont retirées une à une puis emmenées sur le site. Là, elles sont démantelées et les déchets sont triés selon leur nature (bois, plastique, etc.). Ils ont broyés et placés dans des bennes.

Si en partie hollandaise, Koole avait eu pour mission d’évacuer les déchets vers un site aux Pays-Bas pour y être valorisés, en partie française, l’entreprise les emmènera à l’écosite qui s’assurera de leur revalorisation. Elle n’évacuera que les déchets les plus dangereux.

L’entreprise a fait venir une partie de sa main d’œuvre d’Europe et est en train de recruter entre quatre et six jeunes de Sandy Ground via la Mission locale. Elle fera également appel à des entreprises locales dans certains travaux, notamment l’enlèvement de la fameuse épave de bateau coincée entre les maisons sur le littoral à Sandy Ground.

Koole estime pouvoir traiter en moyenne deux épaves par jour ; le rythme dépendant de leur état. La fin du chantier est prévue pour la fin de l’année. La Collectivité estime qu’il restera encore au moins une soixantaine de bateaux hors d’usage (dont certains apparus depuis 2018) à retirer des eaux. Elle envisage de solliciter de nouveau fonds européens.

Ce premier chantier représente un coût de quelque 5,11 millions d’euros hors taxe financés à 85 % par l’Europe, l’État et la Collectivité (440 000 euros).

Estelle Gasnet