Fausse alerte, la SNSM intervient pour rien
Jeudi dernier, les membres de la station SNSM de sauvetage en mer de Saint-Martin reçoivent un appel du CROSS-AG (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage sur les Antilles-Guyane) pour signalement d’une fusée de détresse. Celle-ci aurait été vue en mer par un témoin à terre, entre Friars’ Bay et la pointe des Terres Basses. Après une conférence téléphonique avec lui, la SNSM de Saint-Martin est engagée par le CROSS.
Aussitôt, quatre équipiers bénévoles se préparent avec leur matériel, en attendant le retour d’un patron suppléant pour prendre la direction de l’équipage.
A 20h59, la « Rescue Star » appareille en direction de Friars’ Bay pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une « Full Moon Party » sur la plage. A 21h11, les équipiers y interrogent un catamaran au mouillage, qui n’a pas vu de fusée de détresse.
Le CROSS ayant lancé un Mayday Relay, un tanker au mouillage en baie de Marigot donne la même réponse : il n’a pas vu de fusée de détresse.
Il en faut plus pour décourager nos sauveteurs. La mer est peu agitée, et la visibilité est bonne. Armés de leurs projecteurs et de jumelles thermiques, ils scrutent l’horizon mais ne voient rien. Pas de débris de bateau, pas de radeau de survie, personne à l’eau.
A 21h55, après un rapport détaillé, la Rescue Star reçoit liberté de manœuvre du CROSS pour rejoindre son port d’attache, la marina Fort Louis, tout en gardant une vigilance.
15 minutes plus tard, les équipiers bénévoles sont de retour à quai et débarquent leurs équipements, prêts à repartir, au besoin.
Comme d’habitude, la station SNSM de Saint-Martin déposera plainte contre X à la gendarmerie pour déploiement inutile de moyens de secours matériels et humains. Conformément à l'article 322.14 du Code Civil, cela peut valoir à son auteur jusqu'à 30 000 € d'amende et 2 ans d'emprisonnement.