Les 2 postes de vice procureurs sont de nouveau occupés
Après deux ans chaotiques, le parquet recouvre une organisation dite normale avec l’arrivée d’un second vice procureur en la personne de Yann Burnichon.
En 2016 et après la création d’une chambre détachée à Saint-Martin, un second poste de vice procureur a été créé. Une grande avancée pour la justice à Saint-Martin, qui jusqu’alors dépendait fortement des moyens humains du tribunal de Basse Terre. Pendant quatre ans, le parquet détaché de Saint-Martin va fonctionner avec deux vice procureurs à temps plein. Une situation inédite et innovante, qui témoignait de la volonté de l’Etat d’accroître ses moyens localement.
Mi 2020, l’un des vice procureurs est muté mais aucun candidat n’est nommé (ou trouvé) pour lui succéder. Le poste est occupé de manière provisoire par un substitut du parquet de Basse Terre. Ce dernier devait rester trois mois, au final il est resté un an.
Mi 2021, le second vice procureur part aussi. De même que le substitut. Un autre substitut du parquet de Basse Terre est détaché à Saint-Martin. Il va exercer seul jusqu’à la nomination le 15 décembre 2021 de Christelle Bellet en tant que vice procureur. Le second poste étant toujours vacant, le substitut du procureur reste encore à Saint-Martin.
La Chancellerie maintient son second avis de candidature pour Saint-Martin auquel Yann Burnichon répond. Alors substitut à la cour d’appel de Nîmes, Yann Burnichon est intéressé par le poste à Saint-Martin. Il postule et est nommé le 15 avril. Le parquet détaché de Saint-Martin peut de nouveau fonctionner dans les conditions dans lesquelles il a été créé en 2016.
Le nouveau vice procureur a pris ses fonctions le 1er juin dernier. Il confie avoir été attiré par les «singularités» du territoire, à savoir son côté insulaire et le partage de l’île entre deux pays. Le magistrat du siège a souhaité réaliser un état des lieux et rencontrer les acteurs locaux pour mieux comprendre le territoire. Elément qu’il a pu constater, est la «gravité » des faits commis, la violence et l’intensité avec laquelle elle est commise.
Avec sa collègue, il va œuvrer à appliquer la politique pénale définie par le procureur à Basse Terre. Les quatre priorités étant la lutte contre l’insécurité routière, les vols à main armée, les vols de véhicules et les violences intrafamiliales.