Remorquage d'un navire en difficulté à 14 miles de Saint-Martin
Dans la nuit de dimanche à lundi à 1h20, un cargo inter-îles appelle le CROSS-AG (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage des Antilles-Guyane) pour signaler une avarie moteur et leur besoin d’une assistance de remorquage vers Saint-Martin ; il se trouve à 14 miles nautiques à l'ouest de l'île.
Le CROSS lance un appel PAN PAN sur la VHF pour voir s’il y a quelqu’un sur zone pour lui porter assistance, puis prend contact avec l'agent local afin de voir s’il a une solution pour intervenir. Mais ce n’est pas le cas, le CROSS prend alors contact avec la SNSM de Saint- Martin à 2h34 du matin.
Le navire mesurant près de 75 pieds (22 mètres) et étant chargé (113 tonnes de jauge brute), la SNSM oriente d’abord le CROSS vers une société de remorquage du côté hollandais, pour faire intervenir une entreprise spécialisée dans ce type d’opérations ; mais les responsables disent qu’ils ne sont pas disponibles. Les autorités portuaires de Sint-Maarten sont elles aussi contactées mais disent ne pas avoir de moyens nautiques disponibles pour une telle opération.
Il n’y a pas de personne en danger ; mais le navire à la dérive n'arrivera pas à rentrer au port sans être remorqué. Finalement, à 5h30, le CROSS réquisitionne donc les sauveteurs en mer de la SNSM de Saint-Martin pour y aller, faute d’autres options.
La SNS 129, "Notre Dame de la Garoupe", vedette de première catégorie, quitte la Marina Fort Louis à 6h15 du matin avec 6 sauveteurs bénévoles à bord.
Une cinquantaine de minutes plus tard, ils arrivent auprès du navire en difficulté et demandent d’abord au capitaine du cargo de confirmer qu’il n’y a aucune urgence médicale et que personne ne doit être transféré sur la vedette SNSM ; il affirme que les 7 marins se portent bien et qu’ils restent tous à bord de leur navire.
La remorque est passée et le convoi commence son voyage vers le port de Galisbay. Le remorquage est lent, mais se passe sans incident, et le cargo (qui vient sur l'île chaque semaine) est amarré au mouillage lui appartenant devant le port de commerce.
La remorque est larguée à 10h45 et la SNS 129 est de retour à quai juste avant 11h00. Les équipiers bénévoles de la SNSM peuvent alors rentrer chez eux. Pour rappel, une demande de remorquage à la SNSM doit toujours être le dernier recours car, si le sauvetage en mer de personnes en danger est toujours gratuit, une assistance technique en mer est toujours payante suivant les barèmes définis au niveau national par le Siège de la SNSM, qui, pour ne pas faire concurrence au professionnels, sont bien plus élevés que ceux des entreprises privés.
(Crédit : texte et photos, SNSM)