Sargasses : des filets vont être posés pour limiter les échouements
Lors de la prochaine saison, les arrivées de sargasses devraient être maîtrisées grâce à des actions menées par la collectivité et la préfecture. «Cette année a été la plus conséquente en matière de volume et de coût», indique Laurent Guillaume, directeur d’environnement à la collectivité de Saint-Martin qui a dépensé quelque 350 000 euros pour assurer le ramassage des sargasses. Pour réduire ce coût et surtout l’impact de ces algues brunes, les autorités de la partie française prévoient de mettre en place des barrages sur deux sites.
Le premier site concerné sera la baie de Cul de Sac, en privilégiant l’embarcadère pour se rendre à l’ilet de Pinel. La volonté de l’Etat et de la Collectivité est de protéger l’activité économique et touristique. L’idée est de sanctuariser la zone de l’embarcadère pour permettre aux passeurs et restaurateurs de Pinel de travailler malgré l’afflux des sargasses.
Le second site sera la baie de l’Embouchure. Il s’agit de bloquer l’entrée des algues dans l’étang et ainsi limiter la contamination de la mangrove ; leur ramassage dans ce milieu étant «plus difficile car ce sont des moyens de collectes délicats à mettre en œuvre manuellement ou mécaniquement » indique Florian Mioni en charge de l’eau biodiversité de la Deal*.
Sur ces deux sites jugés stratégiques en termes économique et environnemental, les filets seront installés à proximité du littoral pour créer une déviation. «Le but est de laisser les algues s’échouer sur un trait de littoral auquel nous pouvons avoir accès pour les ramasser», explique Laurent Guillaume. Les mailles des filets seront rigides et laisseront le passage des animaux. Les filets doivent être fabriqués et le délai de production est estimé entre deux et trois mois. Ils seront ainsi posés dans la foulée.
«Ces mesures doivent répondre à l’urgence de l’été 2022 face à l’échouement massif des sargasses et du ramassage», déclare Fabien Sésé secrétaire général. «L’objectif est d’être prêts pour le démarrage de la prochaine saison», ajoute-t-il.
Le montant total de l’acquisition est de l’ordre de 55 000 euros. Quant au coût de fonctionnement et de maintenance, il est de 45 000 euros par an. L’Etat interviendra en soutien financier à la COM dans le cadre du plan national sargasses ; les enveloppes budgétaires ne sont toutefois pas encore définies, a indiqué le représentant de la préfecture.
*DEAL : Direction de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement.