13.10.2022

A. Petrus rappelle l'importance des outre-mer dans la stratégie maritime nationale

La semaine dernière, la place des outre-mer dans la stratégie maritime nationale a été discutée au Sénat ; le débat a été organisé à la demande de la délégation sénatoriale aux outre-mer. Annick Petrus a compté parmi les sénateurs qui ont interpellé le ministre Jean-François Carenco.

«Je fais globalement un constat paradoxal et préoccupant : notre stratégie nationale, pourtant indissociable des outre-mer, ne les associe pas à la hauteur de leurs atouts et de leur potentiel », a convenu la sénatrice de Saint-Martin tout en rappelant que les outre-mer représentent 97 % de l’espace maritime français.

«C’est pourquoi nous estimons que, pour la prochaine stratégie en cours de préparation, la méthode et les orientations devront être radicalement revues si nous voulons construire la puissance maritime à laquelle la France peut légitiment prétendre », a déclaré Annick Petrus.

Dans un rapport la délégation sénatoriale, préconise vingt propositions pour y parvenir, autour de trois axes majeurs : replacer les outre-mer au cœur de la stratégie maritime nationale, consolider la souveraineté maritime de la France pour crédibiliser ses ambitions avec des moyens adaptés, faire de la stratégie maritime le moteur de la transition économique des territoires ultramarins afin d’en faire un levier de développement pour ces régions encore insuffisamment tournées vers la mer, a cité Annick Petrus.

Le ministre délégué en charge des outre-mer a répondu partager aussi la priorité de l’enjeu de la souveraineté. « Si la France n’est pas capable d’assurer sa pleine souveraineté dans ses espaces maritimes, il est inutile de parler d’environnement et plus encore de développement économique », conçoit-il. Or, il se dit convaincu que «la création de valeur passe nécessairement par le développement d’une économie durable et résiliente et par des ports en bonne de santé ». Et de déplorer que « plus de 80 % du poisson consommé aux Antilles soient importés ».

Jean-François Carenco a enfin assuré que dans la feuille de route économique pour chaque territoire qu’il doit définir à la demande d’Emmanuel Macron, «il y aura nécessairement une forte nuance bleue, tant la mer est liée aux outre-mer et réciproquement ».

Estelle Gasnet