Assises de l'économie bleue : "la mer et ses abords sont devenus de formidables atouts"
La première édition des assises de l’économie bleue s’est tenue lundi à l’Hôtel Beach Club à Grand-Case. Organisé par la Collectivité, l’évènement a réuni plusieurs acteurs concernés par le secteur. Les assises ont été ouvertes par le premier vice président, Alain Richardson, en charge du développement économique et le préfet, Vincent Berton.
Alain Richardson a notamment rappelé les principaux enjeux de Saint-Martin et de son littoral ainsi que la nécessité de construire une stratégie de l’économie bleue en concertation avec les acteurs locaux. L’initiative est fortement soutenue par l’Etat, a précisé le préfet, Vincent Berton.
L’économie bleue est l’ensemble des activités économiques liées aux océans, mers et aux côtes, y compris les activités de soutien directes et indirectes nécessaires à son fonctionnement. C’est le cœur du potentiel de développement économique de Saint-Martin.
« L’océan et son incroyable biodiversité est un patrimoine unique commun à toute l’humanité. C’est un bien très précieux ici à Saint-Martin car notre espace maritime ne recouvre que 1 000 km2. C’est pour ainsi dire, la plus petite zone économique exclusive de France et des outre-mers », a déclaré Alain Richardson. « La mer et ses abords sont devenus de formidables atouts sur lesquels notre territoire a ancré son développement», a-t-il ajouté.
La stratégie de la COM vise à valoriser les métiers de la mer et un large éventail de secteurs interdépendants, établis et émergents, et à créer de nouvelles activités et sources de revenus tout en veillant à préserver les écosystèmes marins et côtiers. Lors de ces premières assises, plusieurs sujets ont été évoqués, notamment le développement d’un écotourisme de niche pour promouvoir un tourisme durable basé sur les ressources naturelles de l’île, la remise à neuf des infrastructures portuaires pour améliorer l’accueil des marins et des visiteurs.
Ensuite, la question de la protection de la biodiversité a été abordée. Il a été suggéré la création d’un comité territorial des pêches maritimes et des élevages marins afin d’assurer une meilleure connaissance scientifique des ressources et des écosystèmes insulaires.
Enfin, il a été acté que le développement de la formation dans divers domaines de l’économie bleue et le soutien du secteur de la réparation navale doivent donner à Saint-Martin un avantage concurrentiel et technologique d’autant plus que Saint-Martin est un hub maritime grâce à sa situation privilégiée au carrefour des voies maritimes de transport de marchandises et de passagers.
Les travaux ont été organisés en huit ateliers thématiques: environnement et biodiversité marine, formation, gouvernance, tourisme, labels environnementaux, objectifs de développement durable et changement climatique. Cela a permis d’identifier un itinéraire de travail qui sera présenté aux élus territoriaux, lesquels devront déterminer les grands axes de la stratégie de l’île. L’objectif est d’intégrer tous les défis de l’économie bleue et de rassembler tous les sujets.
Développer une stratégie d’économie bleue de Saint-Martin est un outil essentiel pour l’avenir de l’île, de l’emploi et le développement de ce domaine d’activité très large. Cela est aussi nécessaire dans le cadre de la position de Saint-Martin au sein de l’Union européenne, conçoit la COM.
Pour définir cette stratégie de l’économie bleue, la COM a fait appel au cabinet-conseil BRL Ingénierie. «Le but de cette prestation-conseil est de l’accompagner et de mobiliser le potentiel inexploité de ce pan de l’économie, en faveur de l’emploi et de la croissance du territoire », a précisé Alain Richardson.
