Les premières assises de la sécurité routière ont lieu mardi
Dans le cadre de la lutte contre l'insécurité routière et pour assurer une mobilisation constante de tous les acteurs dans ce domaine, les services de l’Etat et la Collectivité organisent mardi les assises de la sécurité routière de 9h à 12 heures à la CCISM.
En 2022, le nombre d’accidents corporels et de blessés diminue. « Le nombre d’accidents corporels est passé de 38 à 19, et le nombre de blessés de 42 à 17. Cependant, le bilan reste le même pour les décès. Cinq personnes sont décédées sur les routes de Saint-Martin à ce jour », a indiqué le préfet.
Vincent Berton convient que les chiffres restent « fragiles ». « Les causes menant à l’accident n’évoluent pas, c’est-à-dire : le non-port du casque, l’utilisation des deux roues trafiqués, les problèmes d’assurance, les excès de vitesse, la signalisation sur la voirie et les panneaux … qui sont des facteurs importants ».
«Les jeunes à Saint-Martin ont une culture de la performance à deux roues, avec de vrais talents par lequel ils veulent s’exprimer. Nous ne sommes pas contre ce principe mais il n’est pas possible de laisser cela se produire sur nos routes en mettant en danger les autres et soi-même», a complété le préfet.
La vice-présidente de la Collectivité, Bernadette Davis a déclaré que la situation était alarmante. «La collectivité est pleinement engagé auprès de l’Etat dans cette mission. La jeunesse est notre argent en banque, on ne peut plus perdre cette jeunesse », entend-elle. « La nouvelle mandature prend toutes les mesures et les précautions nécessaires notamment en ce qui concerne la signalisation et l’éclairage public », a-t-elle ajouté.
« Nous formons les élèves sur leur comportement à adopter en tant que passager et ou piéton. A travers cela, les enfants peuvent également sensibiliser leurs parents », a expliqué le vice-recteur, Harry Christophe. L’Education nationale avec la collaboration de l’association Sxm sécurité routière poursuit ce travail de sensibilisation.« Mon mot d’ordre à travers notre action est de faire passer des messages aux adultes, aux parents par leurs enfants. Par exemple, lorsque l’enfant est en voiture avec son père et que celui-ci est au téléphone, le but est que l’enfant dise à son père : papa, dépose ton téléphone sinon nous allons avoir un accident », a expliqué le représentant de l’association Sxm sécurité routière , Bruno Ravier.
La gendarmerie et la police territoriale s’associent également à ce message de prévention et de sensibilisation. «Ce travail qui doit être mené par tous » convient le directeur de la police territoriale, Thierry Verres.
Le lieutenant-colonel, Maxime Wintzer convient que cette volonté pédagogique auprès des usagers n’est pas suffisante, ce qui mène à une répression. «J’entends que les chiffres sont fragiles mais je ne constate pas non plus de résignation de la part des autres».
«Quand il y a un accident de la circulation, on se tourne directement vers la gendarmerie, et la question qui nous est souvent retournée est : que faites-vous ? Moi, je leur retournerai cette même question : que faites-vous en laissant votre enfant sur un deux roues à grande vitesse sans casque ? Que faites-vous quand vous laissez votre ami alcoolisé repartir en voiture ? », s’interroge le lieutenant-colonel.
L’idée par ces premières assises de la sécurité routière à Saint-Martin est de convier un maximum d’acteurs, de participants, et de faire des propositions judicieuses autour de débats entre tous les acteurs.
Lors de ces assises plusieurs acteurs, seront présents dont des assureurs, auto-écoles, concessionnaires automobiles, associations autour de la sécurité routière… Le préfet invite la population à se joindre aux Assises de la sécurité routière, ce mardi à la CCISM.