Accident mortel à Bellevue : un an de prison ferme pour le motard qui avait percuté le scooter
Le tribunal de proximité de Saint-Martin a rendu son délibéré ce jeudi 15 décembre dans l’affaire de l’accident mortel à Bellevue survenu fin mai lors duquel, SL, jeune femme d’une trentaine d’années, avait perdu la vie. Le tribunal a reconnu le pilote de la moto (SP) qui avait percuté le scooter de SL, coupable et l’a condamné à une peine de deux ans d’emprisonnement dont un assorti du sursis. Il a aussi prononcé une interdiction de conduire un véhicule terrestre à moteur pendant deux ans et l’annulation de son permis. Le tribunal a estimé que l’alcool avait été un facteur aggravant. En revanche, il n’a pas retenu la vitesse excessive faute de preuve (expertise).
Cet accident de la route avait soulevé une grande vague d’émotion. Pour rappel, dans la nuit du 22 au 23 mai dernier, la victime, S.L, avait été percutée par une moto. Malgré les massages prodigués sur place par les secours, elle était décédée.
Selon les témoins de l’accident, SL portait un casque, les phares de son deux-roues fonctionnaient et elle se trouvait dans sa voie au moment de l’impact. Des analyses ont été réalisées pour déterminer le taux d’alcool dans le sang, les résultats ont été négatifs.
En ce qui concerne le motard, il avait été transporté au centre hospitalier Louis-Constant Fleming, où il avait été placé dans l’unité de soins intensifs. Il a admis avoir consommé de l'alcool avant de prendre la route. Les prélèvements ont révélé 1,72g/l de sang, soit plus de trois fois le taux légal.
Le motard avait été jugé le 24 novembre dernier. «J’ai rarement été confronté à une situation avec des circonstances aussi tragiques. Bien entendu que la défense s'incline devant la douleur de la partie civile. L’alcoolémie de mon client n’est pas contestée ici mais aucun élément n’a prouvé la vitesse excessive de celui-ci», avait déclaré l’un de ses avocats.
« Il n’y a pas de fatalité dans ce drame car il y a la consommation de l’alcool et la vitesse excessive avec lesquels intentionnellement le prévenu prend la route ce soir-là», avait déclaré le procureur lors de son réquisitoire qui avait requis une peine de cinq ans d’emprisonnement dont trois assortis du sursis, la révocation du permis de conduire et une interdiction de conduire un véhicule pendant deux ans.
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