L'auteur d'exhibition et de tentative d'agression sexuelles est maintenu en détention provisoire
Mercredi matin, était présenté dans le box des accusés P.F en comparution immédiate au tribunal de proximité de Saint-Martin. Il lui est reproché d’avoir commis le 18 novembre dernier à Saint-Martin une exhibition sexuelle en récidive et d’avoir tenté de nouveau trois jours plus tard une tentative d’agression sexuelle en récidive. Un mandat de dépôt a été émis à son encontre le le 10 décembre dernier.
P.F pénètre dans la case de sa voisine. D’après les témoignages, il était nu et en érection, et aurait essayé d’étrangler sa victime qui a hurlé. Alerté par les cris, le voisin de la victime est intervenu. Le prévenu n’a pas reconnu les faits. Lors de l’audience, il a précisé qu’il n’était pas entièrement nu, qu’il portait un short.
La juge lui a demandé s’il continuait à prendre des stupéfiants, il lui a signifié ne plus en prendre « j’ai arrêté ça depuis longtemps », dit-il. « Je fais des efforts mais personne ne m’aide », a-t-il confié.
Selon P.F c’est un bouc émissaire , c’est son voisinage qui aurait manigancé tout cela pour lui nuire. « Je suis seul, je n’ai pas d’ami, aucune vie sociale. On me dégrade, je n’ai rien fait. Tout le monde est contre moi », a-t-il déclaré.
L’accusé porte 13 condamnations à son casier judiciaire, notamment pour des faits d’agressions sexuelles. Il est sorti de prison récemment en mars 2022.
Dans le cadre de ce type d’infraction la loi exige que le prévenu soit soumis à une expertise psychiatrique. Or aucune expertise n’a été réalisée, le tribunal n’était pas en mesure de juger P.F. et a donc renvoyé l’affaire.De peur qu’il y ait un risque de réitération par le prévenu auprès de ses victimes, ou autres, le procureur convient qu’il « faut mettre une peine lourde face à cela », le prévenu encourt «une peine de dix ans ». Le procureur a demandé dans l’attente du procès, le maintien en détention par risque de pression sur ses victimes.
Après délibération, le tribunal a renvoyé l’affaire et ordonné une expertise psychiatrique et fixé au 11 janvier prochain le procès. Il a aussi ordonné le maintien en détention provisoire à la prison de Basse-Terre pour limiter le risque de réitération et de pression sur les victimes.
P.F. a été transféré à la maison d’arrêt de Basse-Terre d’où il sera jugé en visioconférence le 11 janvier.