Il prend la fuite après avoir causé un accident
Jeudi matin, un homme d’une trentaine d’années, P.B, se présentait au tribunal de proximité de Saint-Martin pour de multiples faits commis au cours d’une même soirée. Il lui est notamment reproché un délit de fuite après un accident de la route, des violences aggravées par deux circonstances et un outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique. Le 25 octobre 2022, il a été placé sous contrôle judiciaire.
L’accident de circulation est survenu sur la RN7 au niveau de la Savane dans la nuit du 22 au 23 octobre dernier : P.B au volant de son véhicule, double une voiture dans un virage, puis entre en collision avec celle-ci. Après l’accident, P.B prend la fuite et va dans une impasse qui se situe près de la gendarmerie de la Savane. Il éteint les feux de son véhicule et s’enfuit. Le conducteur du véhicule percuté par P.B, le voit prendre cette impasse, bloque l’accès et appelle les gendarmes. Lorsqu’ils arrivent sur les lieux, ils retrouvent la voiture du prévenu.
Un témoin présent sur les lieux a déclaré aux gendarmes que l’accusé venait d’entrer dans une villa ; il était alors environ 6h30. Devant la villa , les gendarmes entendent une femme crier de l’intérieur. Ils interviennent. Quand ils entrent, ils constatent la présence de P.B en caleçon sur un lit, couché sur la femme qu’il tenait par la gorge. Ce dernier dit aux gendarmes que c’est son épouse, et qu’il est en train «d’avoir un acte sexuel». P.B « était très alcoolisé et sous l’influence de stupéfiants ». Les gendarmes trouveront dans ses affaires personnelles de la cocaïne, environ 0,89 gramme.
La femme explique aux gendarmes qu’ils s’étaient mariés la veille. A la fin de la fête du mariage, P.B était très énervé car la soirée se finissait trop tôt selon lui. Il a été ramené à son domicile mais, une fois chez lui, P.B toujours ivre et sous l’emprise de cocaïne, a décidé de prendre la voiture pour rejoindre sa femme à la villa bien qu’il n’avait pas de permis de conduire.«J’ai été réveillé subitement lorsqu’il est entré car je dormais. Il m’a plaquée sur le lit, puis s’est allongé sur moi. J’ai essayé de me débattre, j’ai eu peur, il m’a giflée au visage. C’était la première fois qu’il était violent. J’ai hurlé et il a mis sa main sur ma bouche, je n’arrivais pas à sortir du lit, il m’empêchait de bouger », a raconté la femme aux gendarmes.
Après avoir été arrêté par les forces de l’ordre, P.B est emmené à l’hôpital pour des examens. Il était particulièrement énervé. Il n’a pas souhaité entrer dans l’hôpital, il a hurlé et a tenté de se dégager. Les gendarmes ont dû le mettre au sol afin qu’il se calme. De plus, il a refusé de se soumettre aux examens médicaux.
Plus tard, P.B a été entendu à la gendarmerie. Il a raconté qu’il était retourné à la villa Gumbs car il souhaitait dormir avec son épouse. Selon lui, c’est cette dernière qui l’a frappé en premier, lorsqu’il l’a réveillée. Pour l’empêcher de continuer, il lui a tenu ses mains et elle s’est mise à crier.
P.B reconnaît les faits qui lui sont reprochés, affirmant avoir pris la fuite car « il avait paniqué». «J’étais tendu, fatigué par les préparations du mariage », explique-t-il aux gendarmes face à son attitude.
Selon l’avocate de la défense, «c’est un couple qui se connaît depuis toujours, cela fait dix ans qu’ils sont ensemble, il est intégré professionnellement. Après les faits ils ont pris un logement et aujourd’hui ils vivent ensemble et tout se passe bien et il n’y a jamais eu de problème de ce type avant les faits. C’était un dérapage complet », exprime-t-elle.
P.B, porte six condamnations à son casier judiciaire, notamment pour des faits de conduite sans permis avec récidive, de vol aggravé, conduite avec usage de stupéfiants, etc.
L’affaire n’a toutefois pas été jugée car un complément d’information a été demandé par la défense. Elle a été renvoyée au 28 septembre prochain. Conformément aux réquisitions du parquet, le tribunal a maintenu le contrôle judiciaire de P.B jusqu’à l’audience.