Annick Petrus a saisi le ministre de la Santé au sujet de «la situation au centre hospitalier Louis-Constant Fleming»
Il est daté du 3 mars mais n’a été publié sur son profil Facebook que quatre jours plus tard. Annick Pétrus a «souhaité saisir le ministère de la Santé et de la prévention» au sujet de «la situation au centre hospitalier Louis-Constant Fleming». Elle a ainsi adressé un courrier en sa qualité de sénatrice au ministre.
Depuis plusieurs semaines, des dysfonctionnements au niveau de la gestion de l’établissement sont dénoncés notamment par un syndicat. Annick Pétrus confie avoir été «alertée à plusieurs reprises de difficultés de management » en 2019 puis en 2020. Mais elle a préféré «laisser la directrice, nouvellement nommée déployer son programme et sa feuille de route».
Mais «depuis des semaines à Saint-Martin, la gestion et le management de l’hôpital font autant de bruit que l’actualité parlementaire. Les prises de paroles se multiplient », a-t-elle pu observer. Au ministre, Annick Pétrus explique également ne pas avoir consulté la directrice au sujet de cette situation car «lors d’échanges de mails dont [elle] a été destinataire en copie, [elle a] pu constater que les propos de la directrice étaient démentis ouvertement, preuve à l’appui par un médecin ». La sénatrice «a retiré sa confiance » à la directrice, car elle estime que «la vérité a été tronquée ».
De même, Annick Pétrus n’a pas souhaité discuter de la situation avec l’agence régionale de santé (ARS) car «lors de ces mêmes échanges, la réponse du directeur général n’était pas de nature à apaiser le sujet, tout comme le ton condescendant ou le message subliminal adressé aux cinq élus destinataires en copie, sans que ceux-ci n’aient rien demandé».
Ensuite, la sénatrice rappelle «l’arrêt depuis deux ans des missions de santé publiques confiées par l’ARS à l’hôpital, les nombreux obstacles à l’amélioration de la prise en charge des Saint-Martinois, le départ de nombreux médecins, le climat tendu au sein de l’établissement, la circulation de courriers et de photos de gâchis et ratés d’interventions au bloc opératoire ».
La sénatrice demande au ministre «de prendre la mesure de cette situation, dont le populisme ambiant ne tardera pas de se nourrir ». Elle considère qu’il est «nécessaire de faire la lumière sur certains agissements au centre hospitalier ». Et d’indiquer que «la population saint-martinoise ne souffrira pas en silence et cette situation sera rendue publique au niveau de la presse nationale très rapidement ».
Nous avons contacté les services du ministère au sujet de la réception dudit courrier et des suites qui pourraient lui être données. Nous sommes dans l’attente de réponse.