Quatre ans de prison ferme pour agression et tentative d'agression avec violence sur la même victime
Les faits remontent au lundi 20 mars. Un homme âgé de quatre-vingts ans, en vacances à Saint-Martin, se trouve à bord de sa voiture stoppée au niveau du pont de Sandy Ground qui est en train de se lever. «Profitant du bon vivre et de la fraîcheur matinale, l’homme est à l’arrêt, fenêtre ouverte quand, tout d’un coup, un individu, arrivant sur un scooter, tente d’arracher un collier à la victime », explique le lieutenant colonel de gendarmerie, Maxime Wintzer-Wehekind. L’octogénaire ne se laisse pas faire et l’auteur de l’agression repart avec une partie du butin. «Se remettant tout juste de cette attaque, il est victime d’un second assaut de la part du même auteur qui est revenu, cette fois, armé d’un revolver pour se faire remettre le reste des biens du retraité en vacance. Mais face à sa résistance, et voyant que des badauds commençaient à se rapprocher, l’auteur de l’agression finit par asséner un violent coup de crosse au visage de l’octogénaire avant de prendre la fuite », poursuit le lieutenant-colonel.
Rapidement sur les lieux, les gendarmes recueillent des éléments essentiels pour la conduite de l’enquête. «Malgré la rapidité des investigations et la constitution d’un dossier judiciaire solide sous la conduite de la vice procureure, le mis en cause essaiera une nouvelle fois de s’en prendre à un touriste américain lui aussi dans son véhicule », ajoute le lieutenant-colonel.
Les gendarmes de Saint-Martin sont parvenus à interpeller l’assaillant la semaine dernière et l’ont présenté au tribunal de Basse-Terre qui a ordonné l’incarcération de l’auteur pour quatre ans.« La sécurité est un enjeu majeur sur l’île de Saint-Martin, dont le modèle économique repose en grande partie sur le tourisme. La lutte contre les atteintes volontaires à l’intégrité physique des personnes constitue une des priorités que nous nous sommes fixées. Les Saint-Martinois et les touristes doivent pouvoir flâner dans les rues de l’ile sans crainte. Pour ce faire, mes gendarmes déploient toute leur énergie au quotidien, mais ils ne peuvent rien sans la coopération de la population. La sécurité est l’affaire de tous car comme le disait le criminologue Lacassagne : les sociétés n’ont que les criminels qu’elles méritent », convient le lieutenant colonel Wintzer-Wehekind.