À Saint-Barth, l'homme qui a agressé sexuellement son (ex) copine pendant son sommeil a été condamné
Le tribunal correctionnel de Saint-Martin a rendu son délibéré ce jeudi matin dans l’affaire du jeune homme qui a agressé sexuellement son (ex) copine pendant son sommeil. Le tribunal déclare P.L coupable des faits d’agression sexuelle et le condamne à huit mois d’emprisonnement assorti d’un sursis et le dispense de l’inscription au Fijais*.
Pour rappel les faits se sont déroulés en juin 2021 à Saint-Barthélemy. P.L et la victime ont entretenu une relation pendant cinq mois et la victime ne souhaitait plus continuer cette relation car elle n'était pas prête à prendre des engagements à long terme.
Le 14 juin 2021, P.L et la victime se retrouvent lors d’une soirée et s’échangent des messages. La jeune femme et lui prévoient de se revoir ultérieurement dans la soirée au domicile de la victime. « Il était prévu que je passe la voir chez elle et qu’elle laisse la porte-fenêtre ouverte », expliquait P.L au tribunal.
Cette nuit-là, lorsque P.L entre dans le domicile, il se glisse dans le lit de la victime qui s’est endormie, et s’endort à son tour. Puis, l’homme se réveille dans la nuit et commence à faire des actes sexuels sur la jeune femme car « il avait envie d’entreprendre une relation sexuelle », non seulement en lui touchant les parties génitales mais aussi en pénétrant son doigt dans le vagin et l’anus de la jeune femme. M.L se réveille en sursaut et hurle, sa colocataire qui dormait dans la même pièce est alertée par les cris.L’alerte est donnée auprès de la gendarmerie. La victime porte plainte à l’encontre de l’homme. Selon elle, à aucun moment elle n’était consciente de ce qu’il se passait, elle dormait. « Il a profité de moi », racontait-t-elle. Elle ajoutera s’être réveillée sous l’effet de la douleur.
P.L affirmera au tribunal que la victime a montré des signes de conscience pendant l’acte. Pour l’avocat de la défense, sur les faits, il faut s’appuyer sur la surprise du geste qui ne doit pas permettre de juger s’il y a eu défaut du consentement, « personnel en droit pénal », d’après lui.
Selon le ministère public, c’était « une relation ambiguë » entre les deux individus. « La victime reprend conscience de son corps lorsqu’elle est réveillée par les actes sexuels de P.L», disait-il. « Il aurait dû avoir conscience des circonstances de la situation car lorsque l’on rentre chez quelqu’un de nuit, même si c’est sa compagne et que l’on a ce type d’acte, on doit s’assurer du consentement de la personne », soulignait le vice-procureur.
*Fijais : ficher judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes