Une conductrice jugée pour délit de fuite après avoir percuté un véhicule
M.B a comparu jeudi matin devant le tribunal de proximité de Saint-Martin pour un de délit de fuite après un accident avec des circonstances aggravantes.
Les faits remontent il y a un peu plus d’an. Ce matin tôt du 26 avril aux alentours de 5 heures sur la Rn7 à hauteur de Pic Paradis, l’accusée est à bord de son véhicule après plusieurs heures de fête dans un état second. Elle est sous l’emprise d’alcool (0,8 g/l) et de produits stupéfiants. Elle entre en collision avec un autre véhicule qui arrive dans le sens opposé. La victime a été légèrement blessée, elle a eu deux jours d’incapacité totale de travail.
Juste après l’accident, M.B ne reste pas sur les lieux. Les gendarmes l’interpelleront quelques heures plus tard à son domicile grâce à la reconnaissance de la plaque d’immatriculation de son véhicule laissé sur les lieux.
Au tribunal, l’accusée déclare qu’elle ne devait pas prendre son véhicule cette soirée-là, «j’étais fatiguée et je devais me faire accompagner mais on m’a fait faut bon». Si elle reconnaît partiellement les faits, elle précise ne pas avoir tenté d’échapper à ses responsabilités, «elle s’est endormie», confie-t-elle. «Ma cliente n’a pas fui mais elle ne pouvait plus conduire car elle n’avait plus de contrôle d’elle-même. Ce sont des gens qui étaient derrière sa voiture, qui ont vu la scène qui l’ont ramenée à son domicile. Elle n’a pas essayé de masquer son implication dans l’accident car le véhicule est resté sur place», souligne son conseil.
Selon l’avocate, cette soirée avant l’accident était une descente en enfer pour sa cliente, une période de sa vie où «elle était dans une relation très conflictuelle avec son compagnon de l’époque et elle s’est laissée aller avec des lourdes conséquences pour elle». Cependant, «ma cliente a aussi été victime dans l’accident. Cela fait un an que M.B n’a pas tenté de reconduire, elle est sur une bonne voie de réinsertion sociale et professionnelle», poursuit-elle.
D’après le ministère public, il n’y a pas de difficulté dans les faits car ils sont reconnus par l’accusée. Au regard de la gravité des faits avec trois circonstances aggravantes (alcool, stupéfiant, vitesse), il demande au tribunal d’entrer en voie et de condamnation et requiert une peine de 100 jours d’amende, huit mois de suspension de permis, la confiscation du véhicule et 75€ d’amende de 4ème classe. Avant que le tribunal ne prononce sa décision, l’accusée qui a la parole en dernier comme le veut la loi, dit «assumer ses erreurs de cette période difficile de sa vie».Enfin, après délibération, le tribunal relaxe M.B sur le délit de fuite, conduite sous emprise d’alcool et stupéfiant mais la déclare coupable pour le surplus et la condamne à quatre mois d’emprisonnement assorti d’un sursis, huit mois de suspension de permis, la confiscation de son véhicule et 75€ de peine d’amende.