Une unité mobile de traitement d'eau potable a été installée à Galisbay
Vendredi dernier, l’établissement des eaux et de l’assainissement de Saint-Martin (EEASM) a inauguré une unité mobile de traitement de l’eau potable provisoire en présence du préfet de Saint-Martin, Vincent Berton, du nouveau directeur de l’EEASM, Sébastien Gallego et de la directrice de Saur, Mélissa Nicolas.
Pour rappel, en avril dernier, Raphaël Sanchez, président de l’EEASM avait annoncé la programmation d’importants investissements pour l’année 2023 afin de donner très rapidement les moyens nécessaires à l’usine d’assurer une meilleure qualité d’eau et une continuité du service de la distribution. 5,2 millions d'euros sont ainsi prévus pour financer des travaux de sécurisation de l’usine de production d’eau de Galisbay.
Au cours de ces derniers mois, l’outil de production a été fortement impacté et Saur a été contrainte d’organiser des tours d’eau quotidiens. Malgré cela, la situation est demeurée «complexe». La consommation globale a affiché une tendance haussière supérieure à la capacité de production du territoire, notamment pendant la saison touristique. Par conséquent, pour éviter une surconsommation pendant la saison touristique, il a été décidé d'installer une quatrième pompe hydraulique de production à la fin de l’année, elle devrait être opérationnelle pour la saison touristique de 2024.
Dans l’attente et afin de limiter les coupures d’eau quotidiennes, l’EEASM a souhaité louer une unité mobile. «L’objectif pendant les travaux est vraiment de soulager au maximum l’usine de production afin d’effectuer les travaux nécessaires. Nous sommes en période cyclonique et nous devons minimiser les problématiques », convient Raphaël Sanchez. Pour autant, « cette unité mobile ne supprimera pas les coupures d’eau, il y en aura encore mais le but est de les réduire », précise-t-il.
Grâce à cette unité mobile, l’EEASM et Saur seront en mesure de réaliser les travaux de sécurisation de l’usine, de permettre également aux agents d’intervenir dans de meilleures conditions et d’améliorer grandement l’approvisionnement en eau potable auprès de la population.
Selon Raphaël Sanchez, la question de l’eau est l’une des ressources premières vitales pour l’homme, un sujet dont il prend très à cœur», confie-t-il. « Nous n’avons pas de rivière ainsi il faut préserver notre unité de production », soutient-il. «C’est pourquoi nous investissons dans des technologies de pointe et entreprenons ces travaux de sécurisation de notre usine. Ils entraînent quelquefois des désagréments mais sont temporaires, même si nous en subissons les contraintes depuis trop longtemps », admet-t-il.
Les travaux de sécurisation de l'usine devraient commencer cette semaine sauf aléas, et se poursuivront pendant une période de cinq mois. Le coût total des travaux est estimé à 2,4 millions d’euros, financés à 100% par l’Europe.
Enfin, la partie française était en négociation avec la partie hollandaise afin de s’approvisionner en eau en cas de crise. «Les négociations entamées se sont bien passées, nous avons trouvé un accord sur un prix qui est très abordable pour nous, pour la Collectivité et le délégataire Saur», annonce le président de l’EEASM qui espère pouvoir signer d’ici deux semaines un protocole d’accord avec Sint Maarten. La préfecture de son côté a déjà donné son accord.
